Le sommet du G20 au Brésil en 2024 est la dix-neuvième réunion du Groupe des vingt (G20), un sommet qui a lieu au Brésil les 18 et 1. Il s’agit également du premier sommet complet du G20 avec l’ Union africaine en tant que membre, après l’avoir rejoint lors du G20 lors du précédent sommet de 2023.
Le 24 juillet 2024, le traité multilatéral de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté a été rédigé par le gouvernement fédéral du Brésil, avec les pays du G20 et les organisations internationales, pour soutenir et accélérer les efforts visant à éradiquer la faim et la pauvreté, tout en réduisant les inégalités. La ratification par toutes les parties est attendue pour novembre 2024 lors du sommet des dirigeants.
Le dialogue sur la hausse des températures mondiales et les principes de l’économie numérique figurent parmi les thèmes à l’ordre du sommet. Cette présidence brésilienne traite également comme priorité la guerre entre Israël et le Hamas et la confrontation croissante entre les blocs des États-Unis et de la Chine.
Le 18 octobre 2024, le président Vladimir Poutine annonce qu’il n’irait pas au sommet, « ma visite éventuelle ruinerait le travail du groupe », a déclaré Poutine.
Au sommet du G20 à Rio de Janeiro, les négociations climat ont fait du surplace lundi après la COP29 de la semaine passée. Le président brésilien, à la tête du forum, a cependant réussi à lancer une Alliance globale contre la faim et a obtenu un engagement commun à coopérer pour une taxation effective des plus fortunés.
Des désillusions et des engagements au sommet du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil. Les dirigeants des plus grandes économies mondiales n’ont pas engrangé d’avancée majeure pour débloquer les négociations climat, lundi 18 novembre.
Mais le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui préside le forum cette année, peut se targuer d’avoir pu lancer une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, coalition de 82 pays, et d’un succès avec un engagement commun à coopérer pour imposer « effectivement » les plus fortunés.
Pas de fumée blanche sur le climat
Alors que la conférence sur le climat COP29 de Bakou n’a pas permis, en plus d’une semaine, de dessiner d’accord entre pays riches et pays émergents sur qui doit financer l’adaptation au changement climatique, une grande attente était placée dans les dirigeants du G20.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, les avait exhortés dimanche à assumer leur « leadership » et à faire « des compromis » pour débloquer les négociations.
Aucune fumée blanche n’est cependant sortie du Musée d’art moderne, au bord de la sublime baie de Rio, où se tenait le sommet.
« Les dirigeants renvoient la balle à Bakou, mais le problème c’est que les personnes qui prennent les décisions sont en fait à Rio », a réagi auprès de l’AFP Mick Sheldrick, cofondateur de l’ONG Global Citizen. « Ils ne se sont pas montrés à la hauteur de l’enjeu », a-t-il ajouté, regrettant qu’il n’y ait pas « même une référence à ce qui a été obtenu à la COP28 » l’an dernier à Dubaï.
Les leaders du G20 n’ont en effet pas repris dans leur déclaration l’engagement à « opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques », qui avait été arraché à Dubaï.
Les membres du G20 (19 pays, ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine) représentent 85 % du PIB mondial et 80 % des émissions de gaz à effet de serre.
Coopérer pour taxer les personnes très fortunées
Les dirigeants du G20 ont endossé l’idée de coopérer pour taxer « effectivement » les personnes très fortunées, une victoire pour le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.
« Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, nous chercherons à nous engager de manière coopérative afin d’assurer que les personnes très fortunées soient effectivement taxées », indique la déclaration finale.
L’économiste spécialiste des inégalités Gabriel Zucman, à qui la présidence brésilienne du G20 avait commandé un rapport sur le sujet plus tôt cette année, a salué « une décision historique ».
Un sommet percuté par les guerres en Ukraine et au Proche-Orient
Au-delà des tensions liées aux enjeux climatiques, les grands conflits de l’heure ont bousculé le sommet.
Dès la première séance plénière, le président américain Joe Biden a appelé les pays du G20 à soutenir la « souveraineté » de l’Ukraine contre l’invasion russe.
Son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait déjà manqué les derniers sommets, est le grand absent à Rio, où il est représenté par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Sans condamner Moscou, le G20 a réprouvé « la menace ou l’usage de la force pour chercher des gains territoriaux ». Et il a salué « toutes les initiatives pertinentes et constructives en faveur d’une paix juste » et « durable » en Ukraine.
Le G20 a aussi appelé à un « cessez-le-feu » dans la bande de Gaza et au Liban, alors que l’armée israélienne y poursuit ses offensives.
Une Alliance contre la faim, des réserves de Milei
Le président argentin Javier Milei, allié de Donald Trump, apparaît incontestablement comme l’une des vedettes du sommet. Le libertarien a annoncé par avance que, tout en signant le texte, il avait rejeté « plusieurs points », notamment « une plus grande intervention de l’État » contre la pauvreté. Après avoir snobé l’Alliance contre la faim, son pays s’est toutefois ravisé.
« L’Argentine a seulement émis quelques réserves », a minimisé une source diplomatique brésilienne.
L’Alliance globale contre la faim et la pauvreté, lancée lundi avec 82 pays signataires, est l’initiative sociale phare de Lula pour la présidence brésilienne du G20. Elle vise à unir les efforts afin de dégager des moyens financiers ou de répliquer les initiatives qui fonctionnent localement.
L’objectif est d’atteindre un demi-milliard de personnes d’ici à 2030, en donnant une dimension internationale au combat contre la faim et les inégalités.
Avec AFP
Leave feedback about this