Dans le cadre de son déplacement à Mayotte, ravagé par le cyclone Chido mi-décembre, François Bayrou a investi le sujet de l’immigration, précisant qu’au moins la moitié des OQTF y étaient exécutées. Le Premier ministre a également remis sur la table la suppression du droit du sol.
François Bayrou est à Mayotte, accompagné notamment d’Élisabeth Borne (Éducation nationale) et Manuel Valls (Outre-Mer).
À son arrivée sur l’archipel, il a promis des « solutions concrètes » et annoncé la présentation d’un plan, dont le nom sera « Mayotte debout ».
Reconstruire Mayotte en deux ans, « c’est un objectif qu’il faut se fixer », a répété le Premier ministre.
Il a également assuré que « les rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées » et que les décès se comptent en « quelques dizaines ou quelques centaines ».
Dans les bidonvilles, « personne n’est venu », affirme un enseignant à la ministre de l’éducation.
Lors de son déplacement à Mayotte lundi, la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, a été interpellée – séquence visible dans une vidéo sur BMF-TV –, par deux enseignants qui ont déploré le manque d’aide de l’Etat aux bidonvilles de l’archipel situés loin des points de ravitaillement d’aide humanitaire. « Depuis quinze jours, dans tous les bidonvilles ici, Petite-Terre, Grande-Terre, Kawéni, Cavani, personne n’est venu, personne », a affirmé l’un des deux enseignants à la ministre de l’éducation qui ne lui a pas apporté de réponse claire.
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Tout est mis en place « pour éviter les risques épidémiques » à Mayotte, assure le ministre de la santé
Le ministre de la santé, Yannick Neuder, a expliqué sur BFM-TV, lundi lors de son déplacement à Mayotte, que la première mission de cette délégation était « d’apporter tout [son] soutien à [ses] compatriotes qui ont fortement souffert avec ce cyclone et surtout d’éviter une crise sanitaire pour envisager dans de bonnes conditions la reconstruction qui sera annoncée [lundi] soir par le premier ministre ».
Selon Yannick Neuder, tout est mis en place « pour éviter les risques épidémiques » et « s’assurer qu’on a bien les bonnes doses pour la vaccination contre le choléra » ou le tétanos. Il a également précisé que toute la population pouvait se rendre à l’hôpital militaire, ainsi qu’à l’hôpital de Mayotte.
Un plan d’aide à la reconstruction de Mayotte
Le préfet de Mayotte avait évoqué au lendemain de la catastrophe la possibilité qu’il y ait « plusieurs centaines » de morts. « Peut-être approcherons-nous le millier, voire quelques milliers », avait-il ajouté.
A la tête d’une importante délégation ministérielle, François Bayrou a également promis ce lundi un plan d’aide à la reconstruction de l’archipel nommé « Mayotte debout », avant l’arrivée d’autres mesures à plus long terme.
Jean Moliere. AFP
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