28 mars 2024
Paris - France
SOCIETE

Eswatini : Human Rights Watch réclame une enquête sur la sanglante répression de manifestants

Dans l’ex-Swaziland, la colère gronde contre le roi Mswati III

L’ONG Human Rights Watch a réclamé mardi 2 novembre une enquête indépendante sur la répression sanglante de la protestation anti-régime en juin en Eswatini, la dernière monarchie absolue d’Afrique. Quarante-six personnes ont été tuées et au moins 245 autres blessées par balle, selon l’ONG qui cite un rapport récent d’un groupe local de défense des droits. Le royaume d’Eswatini avait reconnu auprès de l’AFP en juillet la mort de 27 personnes.

ENQUÊTE – Anciennement nommé Swaziland, l’Eswatini, petit État enclavé en Afrique du Sud, est le théâtre depuis le mois de mai de troubles qui auraient fait une centaine de morts, selon l’opposition.

Lukhuleni Machawe vient juste d’avoir 17 ans. Accroché au-dessus de son lit, son uniforme scolaire prend la poussière. Il ne l’a plus mis depuis le 29 juin, le jour où des émeutes ont éclaté dans son village de Lomahasha, à la frontière du Mozambique. Un policier lui a tiré dessus à bout portant. Deux balles se sont logées dans sa moelle épinière. Il ne marchera plus jamais.

Anciennement nommé Swaziland, l’Eswatini, petit État enclavé en Afrique du Sud, est le théâtre depuis le mois de mai de troubles qui auraient fait une centaine de morts, selon l’opposition ; une trentaine, selon le gouvernement. Mswati III, qui règne depuis trente-huit ans sur 1,3 million de sujets, réprime par la force ceux qui s’opposent à la dernière monarchie absolue d’Afrique. Le roi tentait de calmer le jeu le week-end dernier en changeant de premier ministre et en annonçant l’ouverture d’un forum national. Mais opposition et société civile, qui réclament une démocratie, rejettent ce

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 89% à découvrir.

X