“Partout où allait Nétanyahou, NSO suivait”, titre le quotidien israélien Ha’Aretz dans un long article consacré à l’habitude qu’avait l’ancien Premier ministre israélien de promouvoir auprès de gouvernements étrangers, souvent “autoritaires ou dictatoriaux”, le programme d’espionnage Pegasus, un logiciel créé par l’entreprise israélienne NSO Group et utilisé contre des militants, des journalistes et des opposants politiques du monde entier.

Le journal rappelle que cela obéissait à des considérations géopolitiques, et qu’il s’agissait “d’utiliser les entreprises informatiques offensives comme monnaie d’échange diplomatique”. Ainsi, la liste des pays qui utilisent la technologie de surveillance Pegasus correspond largement à ceux “avec lesquels Israël a amélioré ses relations diplomatiques ces dernières années”.

Dans le monde arabe, ce n’est pas seulement le Maroc, mais aussi et surtout l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis qui ont été des clients enthousiastes du programme d’espionnage.

En juin 2017, à Chypre, une démonstration a été organisée, lors de laquelle NSO a montré ses possibilités à des officiels de haut niveau saoudiens. […] Selon une personne présente lors de l’événement, ‘on n’avait pas besoin de maîtriser l’arabe pour comprendre que les Saoudiens étaient stupéfaits et très excités par ce qu’ils avaient vu. C’était clair que c’est ce qu’ils cherchaient.’ Peu

CI