À la veille de son incarcération à la prison de la Santé, à Paris, le 21 octobre, l’ancien président français a reçu plus d’une dizaine d’appels de chefs d’État africains.
Il avait été l’un des premiers à témoigner son soutien à Nicolas Sarkozy, au lendemain de sa condamnation par la justice française dans l’affaire libyenne, le 25 septembre, à cinq ans de prison. Alassane Ouattara a également fait partie des premiers à appeler son ami avant son incarcération, le 21 octobre. Liés depuis plus de deux décennies, les deux hommes entretiennent une relation de confiance étroite.
Le chef de l’État ivoirien a confié à Nicolas Sarkozy avoir été « profondément heurté » par la décision de justice et lui a adressé un message de soutien appuyé. À chacun de ses séjours en France, Alassane Ouattara veille à retrouver son ami, soit à Paris, soit autour d’un
déjeuner plus privé dans sa résidence de Mougins (Sud- Est), souvent en compagnie de leurs épouses respectives, Dominique Ouattara et Carla Bruni.
Le président ivoirien est loin d’être le seul dirigeant du
continent à avoir souhaité s’entretenir avec Nicolas Sarkozy dans les jours précédant sa détention. C’est aussi notamment le cas du Béninois Patrice Talon, autre proche de l’ancien chef de l’État français, avec qui il entretient un lien régulier depuis plusieurs années.
Critique de la décision de justice
Autre message de soutien appuyé : celui du président rwandais Paul Kagame, qui s’est entretenu directement avec Nicolas Sarkozy et lui a exprimé toute « sa solidarité« . Denis Sassou–Nguesso (Congo) et Félix Tshisekedi (République démocratique du Congo) ont eux aussi pris contact avec l’ancien président, tout comme le Sénégalais Macky Sall, avec qui Nicolas Sarkozy s’était discrètement entretenu il y a quelques mois à Paris. Tous ont critiqué la décision de justice.
Celle–ci a particulièrement marqué plusieurs chefs d’État du continent, dont certains proches sont eux- mêmes dans le viseur de la justice française. C’est le cas de Denis Sassou–Nguesso, dont plusieurs neveux et enfants ont été mis en examen dans le cadre du dossier dit des « biens mal acquis« .
Sous contrôle judiciaire depuis un an, Nicolas Sarkozy est, depuis 2024, contraint de limiter drastiquement ses déplacements, notamment vers l’Afrique, où il avait pourtant l’habitude de se rendre régulièrement pour des activités de conseil.
