Le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, a annoncé mercredi un nouveau confinement de l’île à partir de vendredi 19h pour une durée d’au moins trois semaines.
« Nous sommes inquiets, la situation sanitaire s’aggrave et les chiffres de la Covid-19 explosent« , ont assuré lors d’une conférence de presse Olivier Coudin, le directeur adjoint de l’Agence régionale de santé (ARS), et Stanislas Cazelles.
« Cette hausse se répercute sur le nombre de d’accueils aux urgences, en hospitalisation et en réanimation: le CHUM (Centre hositalier universitaire de Martinique) a atteint un niveau de saturation« , précise par ailleurs un communiqué de la préfecture de Martinique.
En conséquence, le couvre-feu en vigueur en Martinique à partir de 21 heures sera ramené à 19 heures jusqu’à 5 heures du matin avec des conditions de circulation plus strictes, selon le préfet qui rappelle que « les premiers confinements avaient permis de baisser considérablement les taux de contamination: 45% en moyenne ».
Stanislas Cazelles a précisé qu’il faudrait se munir d’une attestation pour se déplacer au-delà d’un rayon de plus de 10 km du domicile.
Il a également indiqué que tous les commerces resteraient ouverts, le port du masque étant globalement respecté, mais que les restaurants seraient en revanche fermés. Pour ces derniers, ainsi que les salles de sports et lieux sportifs couverts, le chômage partiel spécial Covid et le fonds de solidarité seront maintenus, précise la préfecture.
La Martinique est passée de 2.241 cas positifs la semaine dernière à 3.537 cas
La Martinique est passée de 2.241 cas positifs la semaine dernière à 3.537 cas, selon la préfecture qui précise que la tendance à la hausse se confirme avec 1.100 cas positifs déjà enregistrés sur les deux premiers jours de la semaine.
Le taux d’incidence du Covid-19 passe de 280 cas à 995 pour 100.000 habitants, selon la préfecture.
« Freiner le virus apparaît d’autant plus urgent, que la population martiniquaise est moins immunisée, globalement plus âgée, et donc plus fragile, que celles des régions où le Covid-19 a davantage circulé et où le taux de vaccination est plus important« , souligne encore la préfecture.
L’état d’urgence sanitaire en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy
L’état d’urgence sanitaire a été déclaré mercredi à minuit en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélémy pour « prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger les centres hospitaliers locaux qui pourraient rapidement se retrouver sous forte tension » avec la recrudescence de cas de Covid-19, a indiqué le porte-parole du gouvernement.
« En Guadeloupe, seuls 15 % de la population est complètement vaccinée« , avec un taux d’incidence désormais de 305 pour 100.000 habitants, soit une multiplication par six en quinze jours.
A Saint-Martin et Saint-Barthélemy, « le taux d’incidence atteint 1.714 cas pour 100.000 habitants« , a souligné Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres.
Ce régime d’exception permet notamment de limiter la circulation des personnes, voire d’ordonner un reconfinement local en cas de circulation trop active du virus.
« Cela permet aux préfets, en lien avec les élus et les Agences régionales de santé, de prendre des mesures supplémentaires« , a rappelé M. Attal, en évoquant « des taux d’incidence qui sont véritablement stratosphériques », « une très faible couverture vaccinale dans la population et des capacités hospitalières qui sont limitées« .
« _Il faut tout faire pour empêcher que les hôpitaux dans ces territoires soient submergés à cause de cette nouvelle vague de l’épidémie. Ça peut être un couvre-feu; ça peut, dans les cas les plus extrêmes, être un confinemen_t », a-t-il confirmé.
Toujours en vigueur en Guyane, l’état d’urgence sanitaire avait également été réinstauré le 14 juillet à La Réunion et en Martinique. Dans ce département des Antilles, le porte-parole du gouvernement a décrit une « situation très difficile, où nous avons déployé le service de santé des armées pour accueillir au maximum les patients dans de bonnes conditions à l’hôpital« .
AFP
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