9 février 2025
Paris - France
POLITIQUE

CÔTE D’IVOIRE : NIAMBEZARIA , DEPARTEMENT DE LAKOTA SENT LE SOUFRE ET LA MORT

 DECHETS TOXIQUES DEVERSES DANS LA RIVIERE NIOUNOUROU A NIAMBEZARIA DEPARTEMENT DE LAKOTA.

Le Zimrida, un navire censé décharger 7 700 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port d’Abidjan a finalement été autorisé à accoster le 7 janvier. Transportant près de 20 000 tonnes de ce produit essentiellement utilisé dans la confection d’engrais, son arrivée a suscité la panique dans un pays marqué par le sinistre précédent du déversement de déchets toxiques du “Probo Koala” en 2006.

Le déversement des déchets toxiques dans le pays devient un « sport national » . Les scandales s’enchaînent , les populations se meurent  et cela n’émeut personne. Ni les grandes organisations internationales  de la défense de l’environnement , ni les autorités ivoiriennes, comme si les Ivoiriens étaient « des hommes de seconde zone ». Une mort ne vaut plus rien en Côte D’Ivoire. Ce genre d’acte que l’auteur français André Gide  appelle dans les  CAVES DU VATICAN » l’acte gratuit . Les populations sans défense, se font exterminer pour le bon plaisir de quelqu’un car cette rivière traverse plusieurs villages . Comment  les déchets se sont-ils retrouvés là et pourquoi.  A qui profite-t-il le crime, qui tire les marrons du feu?

Déclaration relative aux déchets toxiques déversés dans la rivière Niounourou à Niambezaria  département de Lakota par Serge Loba,

Président l’Association Le Grand Loh Djiboua

Objet : Dénonciation et appel à l’action face à la pollution de la rivière Niounourou (Lakota) 

Nous, fils et filles du Loh-Djiboua, réunis au sein de l’Association Le Grand Loh Djiboua et représentant nos communautés, dénonçons fermement l’acte criminel ayant entraîné la pollution de la rivière Niounourou. Cet événement tragique a provoqué une mortalité massive des poissons, exposé nos populations à des risques sanitaires majeurs, et porté une atteinte grave à notre environnement, à la santé de nos populations, et à la dignité de notre région. 

La rivière Niounourou est une ressource essentielle pour nos communautés. Elle constitue une source principale d’eau pour les besoins domestiques, tels que la cuisine, le lavage, et parfois la consommation. Elle soutient l’agriculture et l’élevage en fournissant l’eau nécessaire à l’irrigation des cultures et à l’abreuvement des animaux. En outre, elle est vitale pour la pêche artisanale, qui représente une source importante de protéines et de revenus pour de nombreux ménages. En somme, elle joue un rôle crucial dans le maintien d’un écosystème riche et équilibré. 

Nous exigeons des autorités compétentes, notamment le ministère des Ressources Animales et Halieutiques, le ministère de l’Environnement, et la gendarmerie nationale, des actions immédiates, fermes et concrètes pour : 

  • Identifier et traduire en justice les responsables de cet acte odieux.
  • Mettre en place des sanctions exemplaires à la hauteur de la gravité de la situation. 
  • Assurer un suivi rigoureux des analyses en cours et communiquer en toute transparence les résultats aux populations. 
  • Renforcer les dispositifs de surveillance environnementale et de prévention pour éviter de nouveaux drames. 

APPEL À LA POPULATION ET AUX AUTORITÉS NATIONALES

Nous appelons nos institutions et nos dirigeants à démontrer leur crédibilité et leur efficacité en répondant de manière exemplaire à cette crise. Les citoyens de la région du Loh-Djiboua attendent des actions concrètes et non un laxisme institutionnel face à une telle menace. Ce moment est crucial pour prouver que nos institutions sont au service de la population et de la protection de l’environnement. 

Aux populations locales, nous disons : 

  • Respectez strictement les interdictions en vigueur. Ne consommez pas l’eau de la rivière Niounourou ni les produits qui en sont issus. 
  • Soyez vigilants et signalez toute anomalie ou symptôme suspect auprès des services vétérinaires et de santé. ● Rejoignez un effort collectif : engageons-nous ensemble pour surveiller et protéger notre environnement. 

Aux autorités locales et nationales, nous disons : 

  • Engagez les ressources nécessaires pour renforcer la surveillance environnementale et créer des comités communautaires de veille. 
  • Prenez des mesures de prévention durable et mettez en place des campagnes de sensibilisation massives pour éduquer sur l’importance de préserver nos écosystèmes.

NOTRE ENGAGEMENT 

L’Association Le Grand Loh Djiboua s’engage à : 

  • Créer et coordonner des dispositifs communautaires de vigilance et d’information pour surveiller les ressources naturelles de notre région. 
  • Plaider activement pour des réformes et des lois plus strictes sur la gestion et la protection de nos cours d’eau. 
  • Collaborer avec les autorités, les ONG, et les partenaires techniques pour garantir des solutions durables. 

UN APPEL À L’ACTION 

Nous, fils et filles du Loh-Djiboua, partout dans le monde, refusons de rester spectateurs face à ces crimes contre notre environnement et notre santé. 

Nous devons être unis, vigilants et actifs. Ensemble, nous protégerons notre région, notre dignité et notre avenir. 

Ce combat est celui de chaque citoyen, de chaque leader, de chaque chef de village, de chaque institution en Côte d’Ivoire. Ce n’est qu’en agissant collectivement que nous pourrons prévenir de tels drames et préserver l’environnement pour les générations futures. 

Ensemble, disons non à l’impunité et oui à la préservation de notre environnement. 

No 150125 /Fait à Paris, le 15 janvier 2025 

Jean  Moliere

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