En Côte d’Ivoire, le procès du massacre de Duekoué-Carrefour les 28 et 29 mars 2011 se poursuit devant le tribunal criminel d’Abidjan. 6e jour d’audience ce jeudi avec l’audition des derniers témoins. Dans le box, un seul accusé : Amadé Ouérémi, accusé d’avoir mené les tueries avec ses hommes, au cours desquels plus de 800 personnes auraient été tuées selon la Croix rouge. L’ancien milicien du Mont Peko continue d’affirmer qu’il n’était pas sur les lieux au moment des faits.
Plusieurs se rappellent d’un de ses hommes de main, un certain « Roujo » ces jours-là à Duekoué-Carrefour. Certains encore racontent avoir vu Ouérémi au milieu de ses hommes se vanter des tueries quelques jours plus tard et promettre de finir de raser le quartier pour y « planter du cacao ».
L’audience est suspendue à plusieurs reprises. Amadé Ouérémi est indisposé et doit régulièrement s’absenter quelques minutes. Lorsqu’il revient dans la salle, l’accusé ne varie pas dans sa défense. Il n’était pas là le jour des massacres. Il est arrivé le lendemain. Il n’avait personne sous ses ordres. Lui-même n’était qu’un élément au service de rebelles tels que Ouattara Karamoko alias « Lt Coulibaly » ou « Coul », lui-même sous les ordres de « Loss », Losseni Fofana, le comzone de Man.
Prochaine audience mercredi prochain avec les réquisitions et les plaidoiries.
Côte d’Ivoire: à Duékoué, ville martyr.
RFI.