Les multinationales qui possèdent des usines de transformation de fèves de cacao ne bénéficieront plus d’exonération fiscale sur le droit unique de sortie (DUS), la principale taxe de l’État sur les exportations. Les plus gros transformateurs (le singapourien Olam, le belgo- suisse Barry Callebaut, le français Cémoi, le malaisien GCB et le géant américain Cargill) ont profité pendant plus de dix ans de cette mesure, décidée par Alassane Ouattara pour doper la valeur ajoutée locale.
Alors que la campagne cacaoyère 2024-2025 a commencé le 1er octobre, le chef de l’État a supprimé définitivement cette disposition, en accord avec le Fonds monétaire international (FMI). L’institution financière estime que cette exonération a eu, par le passé, un impact négatif trop important sur les recettes de l’État.
Depuis sa mise en place en 2013, la mesure avait permis de faire passer la capacité de transformation locale de 545 000 tonnes (t) alors à plus de 900 000 t en 2022. L’objectif de passer à plus de 1 million de tonnes de fèves transformées localement n’a toutefois pas pu être atteint à la saison 2021-2022. La disposition avait été suspendue pour la saison 2022-2023 par Patrick Achi, le premier ministre d’alors, puis, pour la saison suivante, par Robert Beugré Mambé, son successeur (AI du 06/12/23).
Jean Moliere Source AI
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