– Les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne, ainsi que du Canada, du Royaume- Uni et de la Suisse, n’assisteront pas à l’annonce des résultats par le Conseil constitutionnel, le 27 octobre.
L’annonce officielle des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre par la Cour constitutionnelle, qui doit débuter le 27 octobre, à 11 heures, dans un palais des congrès ultra–sécurisé pour l’occasion, se fera sans les représentations diplomatiques occidentales. Elles avaient pourtant été invitées mi–octobre par le président de l’institution, Clément Atangana.
Les ambassadeurs de pays membres de l’Union européenne (UE), Juan Pedro Pérez Gómez Delaunay (Espagne), Christian Sedat (Allemagne), Alain Leroy (Belgique), Filippo Scammacca Del Murgo (Italie), Sylvain Riquier (France), ainsi que le chef de la délégation continentale, le Français Jean–Marc Châtaigner, se sont accordés pour ne pas faire le déplacement. C’est également le cas des représentants de la Suisse, Nathalie Kholi, du Royaume–Uni Matt Woods et du Canada Marie–Claude Harvey. L’ambassadeur des États–Unis, Christopher J. Lamora, a laissé planer le doute sur sa venue.
A contrario, les diplomates russe Georgy Todua et turc Volkan Öskiper se rendront bien à la proclamation des résultats.
Crise post–électorale durable?
Les corps diplomatiques occidentaux ont regardé avec inquiétude l’évolution des derniers jours. Ils craignent désormais que la première économie de la sous–région subisse une crise post–électorale durable. L’annonce, le 22 octobre, des résultats provisoires par la commission nationale de recensement général des votes, donnant Paul Biya vainqueur à 53,6 %, a suscité de nombreuses tensions dans le pays (AI du 27/10/25). L’opposant Issa Tchiroma Bakary revendique, de son côté, une large
victoire.
Ses partisans sont descendus dans la rue le 26 octobre, dans les villes du Grand–Nord ainsi qu’à Douala. Les 24 et 25 octobre, trois de ses soutiens, les activistes Anicet Ekane, Djeukam Tchameni et le professeur de droit Jean Calvin Aba’a Oyono avaient été arrêtés par les forces de l’ordre (AI du 24/10/25).
AI
