C’était l’une des épineuses conséquences du retrait de Ouagadougou de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao): l’avenir du siège de son agence pour la santé, l’Organisation ouest- africaine de la santé (OOAS). Ce dernier est en effet installé à Bobo–Dioulasso, dans le sud–ouest du Burkina Faso, à près de 200 km de la frontière ivoirienne. Avec le retrait de l’Alliance des États du Sahel (AES,
Burkina Faso, Niger et Mali) de la Cedeao, la désignation d’un nouveau pays d’accueil pour l’OOAS a été l’objet d’âpres négociations entre chefs d’État de l’organisation régionale.
Lors du sommet d’Abuja du 22 juin, il a ainsi été acté que le siège de l’OOAS serait transféré en Côte d’Ivoire. Une décision à laquelle s’oppose le président béninois Patrice Talon, qui souhaite que Cotonou accueille l’organisation. Il a plaidé pour le faible nombre de sièges d’organisations régionales implantés au Bénin, tout particulièrement par rapport à la Côte d’Ivoire.
Le sujet a figuré au cœur du déplacement de Patrice Talon à Abidjan le 24 juin, décidé à convaincre ses homologues de revenir sur leur décision. Lors de son tête–à–tête avec Alassane Ouattara, il a ainsi longuement plaidé pour que Cotonou accueille finalement le siège de l’OOAS. Si le chef de l’État
ivoirien ne s’est en rien engagé, il a souligné qu’il était disposé à étudier la question.
Jean Moliere /AI.
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