Tout juste inscrite sur la liste des organisations terroristes des États-Unis, la filiale de Daesh au Mozambique multiplie les exactions dans la région nord-est, où les intérêts gaziers américains et français sont importants.
Les récits de massacres de la province de Cabo Delgado dans le nord-est du Mozambique prennent parfois temps pour redescendre jusqu’à Maputo, la capitale, mais quand ils parviennent aux oreilles des décideurs, ils font froid dans le dos. Le dernier en date : l’exécution et la décapitation d’enfant.
C’est l’ONG britannique Save the Children qui en a fait l’écho mardi 16 mars, attirant l’attention sur un conflit d’une violence extrême dans cette région gazière à la frontière de la Tanzanie. Depuis plus de trois ans, une insurrection djihadiste affiliée à l’État islamique a tué au moins 2600 personnes et forcé 670.000 autres à fuir.
Sur son site internet, Save the Children, a publié le témoignage d’une mère de famille de 28 ans qui raconte comment son fils de 12 ans a été décapité devant elle, alors qu’elle se cachait avec ses trois autres enfants. «Cette nuit-là, notre village a été attaqué et nos maisons ont été brûlées, raconte cette femme. Nous avons essayé de fuir dans les bois, mais ils ont pris mon fils aîné et l’ont décapité. Nous ne pouvions rien faire parce que nous aurions été tués aussi».