Côte d’Ivoire – Alassane Ouattara en séjour privé en France
Le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, doit s’envoler pour la France courant juillet pour un séjour privé d’un peu moins de deux semaines. Il se rendra notamment dans sa résidence de Mougins (Alpes- Maritimes, dans le sud de la France). Aucune rencontre avec son homologue français Emmanuel Macron n’est néanmoins à l’agenda. Le climat s’est quelque peu refroidi entre les deux hommes ces dernières semaines.
Attaché à une élection présidentielle inclusive, le chef de l’État français a régulièrement fait savoir à Alassane Ouattara l’importance qu’un certain nombre de candidats puissent concourir au scrutin programmé en octobre. Sans évoquer directement ce cas, le sujet de la candidature de l’opposant Tidjane Thiam figure pour Paris parmi les principaux critères d’inclusivité de l’élection (AI du 02/04/25).
Or, malgré plusieurs messages passés en ce sens à Alassane Ouattara par divers canaux (AI du 12/03/25), le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire- Rassemblement démocratique africain (PDCI–RDA) a été définitivement écarté du scrutin au début du mois de juin. Une élimination regardée avec beaucoup de scepticisme au sein de l’Union européenne (UE), mais aussi à Washington, où l’on juge durement cette mise à l’écart.
Le dernier séjour privé d’Alassane Ouattara en France remonte au début du printemps. Il avait notamment reçu à déjeuner le 28 mars dans sa résidence de Mougins l’ancien président sénégalais Macky Sall, auquel il avait mis à disposition son avion présidentiel pour effectuer un aller–retour Paris–Nice dans la journée (AI du 17/04/25).
Congo – Unesco : la campagne du candidat de Denis Sassou-Ngesso passe par le Grand Orient de France
Candidat au poste de directeur général de l’Unesco, Firmin Édouard Matoko a détaillé son programme devant le Grand Orient de France, le 28 juin, à Paris. La présentation a été organisée par Jean–Édouard Ombetta, le grand secrétaire aux affaires extérieures de l’obédience maçonnique, à la demande de l’intéressé lui–même.
Tout comme sa rivale mexicaine, Gabriela Ramos, le candidat congolais se présente en challenger face au grand favori égyptien, Khaled al–Anani, poussé par l’Union africaine (UA) et initialement soutenu par Brazzaville. Alors que ce dernier a effectué une tournée en Asie à partir de la fin du mois d’avril (AI du 06/05/25), Firmin Édouard Matoko l’a imité sans tarder et s’est lui aussi rendu dans plusieurs capitales asiatiques dès le mois suivant.
Il s’est de nouveau envolé pour l’Asie cette semaine, et prévoit de lancer sa campagne africaine le 10 juillet. Il doit parcourir les 13 pays africains membres du comité exécutif possédant un droit de vote : le Congo, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, le Liberia, Maurice, le Mozambique, le Nigeria et la Tanzanie. Lors de ces déplacements, il devrait être accompagné alternativement du premier ministre, Anatole Collinet Makosso, ou du ministre des affaires étrangères, Jean- Claude Gakosso. Brazzaville avait initialement soutenu l’Égypte, avant qu’Édouard Matoko ne déclare sa candidature in extremis en mars (AI du 13/03/25). Depuis lors,
Brazzaville a mis sa diplomatie au service de son candidat, à la demande du président Denis Sassou- Nguesso. Firmin Édouard Matoko est issu du sérail de l’Unesco, où il a effectué l’essentiel de sa carrière. Avant sa retraite prise en 2025, il occupait depuis 2016 le poste de sous–directeur général chargé de la priorité Afrique et des relations extérieures de l’institution basée à Paris.
Faure Gnassingbé
Afrique de l’Ouest – Le sommet anniversaire des 50 ans de la Cedeao en suspens Théoriquement prévu à Lomé au mois de décembre 2025, le sommet « jubilatoire » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pourrait finalement n’avoir lieu qu’en 2026. Les manifestations en cours à Lomé contre le président Faure Gnassingbé gèlent une partie des préparatifs de l’événement, dont la tenue avait été actée dès le premier trimestre 2025 (AI du 14/04/25), et qui doit célébrer les 50 ans de l’organisation régionale.
L’ensemble des chefs d’État de la Cedeao seront attendus dans la capitale togolaise à cette occasion. Lomé a jusqu’au mois d’avril 2026 pour organiser l’événement. L’anniversaire de l’organisation régionale s’étend en effet du mois d’avril 2025 à celui d’avril 2026.
Jean Moliere /AI
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