« Nous apprenons avec tristesse les décès du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens, lors d’un accident aérien en mission d’entraînement en Rafale », a annoncé Emmanuel Macron sur X mercredi 14 août, à la suite de l’accident survenu entre deux avions Rafale au sud-ouest de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Les deux militaires étaient portés disparus tandis qu’un troisième, qui a pu s’éjecter, a été retrouvé sain et sauf juste après le drame.
Dans un communiqué du ministère des Armées, Sébastien Lecornu, qui se rendra jeudi à Saint-Dizier (Haute-Marne), a adressé ses « sincères condoléances et tout [son] soutien aux familles » des victimes, ainsi qu’à « leurs proches et à leurs frères d’armes ». « Ce soir, la Nation toute entière est reconnaissante : jamais, nous ne les oublierons », a-t-il ajouté.
La cause de l’accident n’a pas été dévoilée. Dans son communiqué, le ministère des Armées a donné quelques précisions sur les circonstances des recherches : « L’épave de l’autre Rafale biplace a été repérée plus tard dans l’après-midi sur la commune d’Harmonville (Vosges). Sans nouvelle de l’équipage, d’importants moyens avaient été dépêchés sur place pour permettre de les retrouver. Les enquêtes de sécurité et judiciaires en cours détermineront les causes de cet accident. »
Deux avions de chasse de l’escadron transformation Rafale de la base aérienne de Saint-Dizier sont entrés en collision mercredi en milieu de journée, a annoncé à l’AFP un porte-parole de l’armée de l’air et de l’espace à Paris. L’accident s’est produit « dans le secteur de Colombey-les-Belles », a précisé la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Ces deux Rafale rentraient d’une mission de ravitaillement en Allemagne, précise l’armée dans un message posté sur X. L’escadron impliqué « a pour mission principale la formation des pilotes et des navigateurs des forces armées françaises », ajoute la même source.
Accident entre deux Rafale : « Un entraînement extrêmement performant suppose une prise de risque », déclare un ancien directeur de l’École de guerre
Un pilote et son instructeur sont toujours portés disparus, après la collision entre deux Rafale en Meurthe-et-Moselle, mercredi 14 août. « On ne peut pas espérer avoir un entraînement extrêmement performant s’il n’y a pas de prise de risque, et hélas parfois quelques accidents« , Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, professeur à Sciences Po et HEC sur franceinfo.
« Impossible de tout prévoir »
Mercredi en début d’après-midi, deux avions de chasse de la base aérienne de Saint-Dizier, en Haute-Marne, sont entrés en collision. L’accident s’est produit dans le secteur de Colombey-les-Belles, en Meurthe-et-Moselle, une commune à la limite du département des Vosges. Malgré la procédure et les règles très strictes lors de ces entraînements de l’armée de l’air, il est impossible de tout prévoir, explique Vincent Desportes. « Si tout se passait comme prévu, ça ne serait pas la vraie vie et en particulier dans la discipline militaire, on sait bien que rien ne se passe exactement comme prévu », même avec l’une des plus solides formations militaires qui existe en Occident, insiste l’ancien directeur de l’École de guerre.
« Quand vous êtes dans un Rafale, que vous volez à la vitesse du son et que vous réalisez un exercice compliqué, il est rare que tout se passe comme prévu. »
sur franceinfo
Il est cependant « rare » et « regrettable » que ce type d’accidents en entraînement existe, ça arrive plus souvent lors de meetings aériens, comme en mai 2022 à Cognac-Châteaubernard, en Charente. L’enquête démontrera s’il y a eu « une prise de risque démesurée » lors de cet entraînement, mais des accidents, « il y en aura toujours, simplement parce que pour être bon, il faut s’entraîner, prendre des risques, voler proches les uns des autres », certifie Vincent Desportes.
Jean Moliere AFP
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