La cérémonie de rétrocession de la base militaire de Port-Bouët aux autorités ivoiriennes

Je me suis rendu à Abidjan avec le Ministre des Armées Sébastien Lecornu pour assister à la cérémonie de rétrocession de la base militaire de Port-Bouët aux autorités ivoiriennes. Aujourd’hui, le drapeau ivoirien a été hissé, seul, sur l’emprise du 43e BIMa, devenue le camp « général de corps d’armée Thomas d’Aquin Ouattara ».

Prévu dans le cadre de la refonte de nos accords de coopération avec nos homologues ivoiriens, ce transfert d’autorité marque un tournant. Jusqu’ici administré par les armées françaises, le camp du 43e BIMa a servi tour à tour au prépositionnement de nos forces dans le cadre des accords de défense, puis comme point d’appui pour les forces déployées au Sahel dans le cadre de la lutte contre le phénomène djihadiste. Ayant fait le choix d’une présence moins affirmée en République de Côte-d’Ivoire, les armées françaises y poursuivront néanmoins leur contribution à l’effort sécuritaire commun en se consacrant aux partenariats militaires opérationnels (PMO). Conduites à la demande du partenaire ivoirien, ces actions ont pour objectif d’accompagner les besoins exprimés par les forces armées de Côte-d’Ivoire.

Cette transformation s’inscrit dans celle, plus vaste, qui s’opère à l’échelle du continent africain. Pensée et co-construite avec nos alliés, la nouvelle architecture du dispositif de présence militaire française mise en œuvre par le commandement pour l’Afrique (CPA) prévoit une présence moins prononcée, plus discrète, sur le territoire. Les forces françaises y seront également mises à contribution pour la formation et le soutien des soldats alliés. La coopération entre armées de Terre ivoirienne et française, déjà concrétisée dans le cadre de nombreux exercices communs, est maintenant sur la voie de la pérennisation.

Forte de sens, la cérémonie à laquelle j’ai assisté hier a illustré la fraternité qui lie la Côte-d’Ivoire et la France. Au moment où se tourne une page de notre histoire commune, je formule le vœu qu’elle soit aussi prolifique demain qu’elle l’a été hier.

Jean Moliere  Source  Armée Française