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Sénégal:Les quotidiens commentent les appels au calme des chefs religieux et la grogne à l’Assemblée nationale

Senegalese deputies take part in the first parliamentary session since the July 2022 legislative elections, in Dakar on September 12, 2022. (Photo by CARMEN ABD ALI / AFP)

Les appels au calme des chefs religieux et la dénonciation des ‘’dysfonctionnements’’ de l’Assemblée nationale par le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) sont les sujets dominants de la presse de ce vendredi.

‘’Les layènes sermonnent Sonko’’, titre L’As. ‘’Pour la conquête du pouvoir, il faut attendre d’être dans les urnes’’, a dit le porte-parole du guide des layènes à l’opposant, qui a déclaré sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

‘’Le leader de Pastef a eu droit à un discours franc et empreint de conseils sages du porte-parole du khalife des layènes. Mouhamadou Lamine Laye a demandé à Ousmane Sonko de participer à la préservation de la paix’’, rapporte Le Quotidien.

‘’Nous préférons […] le verdict des urnes aux confrontations dans les rues […] Chacun a le droit de manifester son mécontentement, oui. Mais il faut prendre en compte les intérêts du pays’’, a dit Mouhamadou Lamine Laye à Ousmane Sonko.

Ce dernier, selon L’As, a répondu : ‘’Nous réitérons que nous sommes pour la paix et la stabilité de ce pays […] Nous avons entendu vos messages et nous acceptons aussi votre discours.’’

Selon WalfQuotidien, les politiciens ne tiennent pas compte des appels au calme des chefs religieux. ‘’Ils sont toujours sollicités en cas de troubles sociopolitiques. Mais leur appel à l’apaisement est devenu presque inaudible auprès des politiques, qui, malgré cette défiance, se bousculent dans les cérémonies religieuses’’, affirme-t-il.

Le groupe parlementaire YAW a dénoncé, jeudi, à Dakar, les ‘’dysfonctionnements’’ à l’Assemblée nationale et a accusé le président de l’institution de négliger ses questions adressées au gouvernement.

‘’Un flou total’’

‘’Birame Souleye Diop et ses collègues ont accusé le président de l’Assemblée nationale de bloquer toutes les actions menées par leur groupe pour assurer le contrôle de l’action gouvernementale’’, note Sud Quotidien.

‘’Les députés [de YAW] regrettent que les préoccupations du peuple, les souffrances des populations et l’instrumentalisation des institutions […] ne soient pas à l’ordre du jour des travaux du Parlement’’, lit-on dans Le Témoin Quotidien.

Mohamed Ayib Daffé, l’un des députés de YAW, cité par EnQuête, déclare que ‘’depuis la fin du vote du projet de loi de finances 2023, il semble que tout est orchestré pour que l’Assemblée nationale ne puisse pas exercer ses compétences constitutionnelles de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques’’.

‘’Ce n’est pas à eux de gérer le calendrier de l’Assemblée nationale. Ils sont en train de banaliser nos institutions, particulièrement l’Assemblée nationale. Ils méconnaissent tout de son fonctionnement’’, a réagi la députée Adji Mergane Kanouté, membre du groupe Benno Bokk Yaakaar, auquel appartient le président de l’institution parlementaire.

‘’Ils doivent avoir l’humilité de se documenter pour représenter dignement les populations […] L’Assemblement nationale fonctionne correctement. Ils ne peuvent pas empêcher cela’’, a dit à l’APS Mme Kanouté, soutenant que les ‘’dysfonctionnements’’ dénoncés par ses collègues appartenant au groupe YAW sont inexistants.

Les quotidiens évoquent aussi les candidatures à l’élection présidentielle de l’année prochaine.

L’Observateur fait remarquer que Karim Wade, déclaré candidat du PDS (opposition), ‘’brille par son absence’’, au contraire d’autres leaders politiques désireux de participer à l’élection. ‘’Une situation qui éloigne le parti d’Abdoulaye Wade de la voie de la reconquête du pouvoir’’, commente L’Observateur.

‘’A un an de l’élection présidentielle, quasiment jour pour jour, personne n’est sûr d’être candidat. Dans ce climat de tensions politiques, les électeurs sont dans un flou total’’, écrit Bés Bi Le Jour.

Tribune signale que ‘’s’il y a deux choses sur lesquelles les leaders de l’opposition sénégalaise devraient se mettre d’accord, c’est l’invalidation des candidatures sur la base du Code électoral et les parrainages’’.

‘’Je ne suis pas fatigué, je veux continuer’’

EnQuête s’est intéressé à ‘’la bataille des terroirs’’, qui oppose, selon le journal, Khalifa Sall à Macky Sall.

‘’Candidat à la candidature pour l’élection présidentielle de 2024, Khalifa Sall poursuit son maillage du Sénégal oriental en déclinant au fur et à mesure des pans de sa vision pour le Sénégal. Concernant le développement des terroirs, il lance le défi au président Macky Sall et à son acte 3 de la décentralisation’’, observe EnQuête.

Kritik’ évoque l’affaire judiciaire concernant Ousmane Sonko et Adji Sarr, la jeune dame qui accuse l’opposant de viol. ‘’Le dossier est tellement chargé que plusieurs initiatives sont en cours pour désamorcer la bombe […] Le constat est unanime sur la nécessité de décanter le cas du chef de l’opposition’’, lit-on dans le journal.

Le Soleil rend hommage à la cinéaste Safy Faye, décédée mercredi à Paris à l’âge de 80 ans. ‘’Une pionnière. Anthropologue et ethnologue, Safy Faye était une réalisatrice dont la parole était rare. La condition féminine et le monde rural ont rythmé son projet cinématographique’’, rappelle Le Soleil, ajoutant que ‘’sa filmographie est un long métrage de quarante-trois ans’’.

Record et Stades font leur une de la volonté manifestée par le sélectionneur national du Sénégal, Aliou Cissé, de poursuivre sa carrière d’entraîneur avec l’équipe senior de football du pays.

‘’Je ne suis pas fatigué. Je veux continuer’’, rapportent les journaux en citant Cissé.

‘’A la tête de l’équipe nationale du Sénégal depuis mars 2015, malgré certaines critiques, Aliou Cissé veut continuer. Son rêve est de défendre son titre de champion d’Afrique en Côte d’Ivoire dans un an’’, affirme Stades.

JM

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