Le 12 novembre 2020 restera une date unique pour Sébastien Haller : à 26 ans, l’ancien attaquant de l’équipe de France Espoirs a honoré sa première sélection avec la Côte d’Ivoire. Avec un but face à Madagascar. Le joueur de West Ham raconte ce moment et dévoile ses liens avec son pays. (Photo : Fédération ivoirienne de football)
«Sébastien, jeudi dernier, nous sommes au quart d’heure de jeu de ce match face à Madagascar, Jonathan Kodjia doit céder sa place. Patrice Beaumelle, votre sélectionneur, vous demande de vous échauffer
Oui. C’était certain que j’allais recevoir énormément de messages, de la sympathie de la part de tout le monde. Je sentais que les gens étaient contents pour moi. On réalise petit à petit que c’était la première sélection, que ça compte, que ça représente beaucoup pour moi et les personnes autour. J’ai ressenti beaucoup de positivité par rapport à tout ça.
«J’étais vraiment fier d’avoir marqué ce but-là»
Un message ou un appel vous a-t-il plus touché qu’un autre ?
Dans ma carrière, non, parce que cette sélection et ce premier but vont plus impacter l’homme que le joueur. J’étais vraiment fier d’avoir marqué ce but-là, je sentais tout l’engouement et tout le soutien de la part de beaucoup de monde, que ce soit de la famille, du peuple ivoirien, des joueurs, du staff. Ça fait énormément de bien. Et ça va rester un bon moment.
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«J’ai toujours eu le choix de la Côte d’Ivoire dans un coin de ma tête»
Non puisque je ne laisse rien tomber, je ne suis allé nul part. Je ne suis pas allé chez les A et je ne regrette pas du tout ce choix. Si je n’y suis pas allé, c’est qu’il y a des raisons, c’est la vie, c’est la carrière. Je suis content de ne pas y être allé car, sinon, je n’aurais pas pu rejoindre la Côte d’Ivoire. Didier Deschamps ? Chacun fait ses choix comme il le sent. Chacun fait son chemin par rapport à soi-même. On ne peut pas blamer quelque chose qui n’est pas arrivé. Si ce n’est pas arrivé, c’est que cela devait être comme ça. J’essaie d’éviter de regarder en arrière ou d’essayer d’avoir des regrets sur des choses qui auraient pu se passer. Aujourd’hui, il faut avancer, regarder de l’avant, prendre les opportunités, se concentrer dessus et être positif.