Gilles Simon, Richard Gasquet, Alizée Cornet, Hugo Gaston et Caroline Garcia se sont qualifiés mardi pour le deuxième tour. De son côté, Jo-Wilfried Tsonga a réussi ses adieux.
Pas moins de 15 Français étaient attendus sur les courts de Roland-Garros, mardi 24 mai, pour la fin du premier tour. Les larmes de Jo-Wilfried Tsonga ont marqué la journée. Le Français, ancien numéro 5 mondial, a joué le dernier match de sa carrière, frôlant l’exploit contre Casper Ruud, devant un public acquis à sa cause.
En revanche, quel magnifique dénouement pour Gilles Simon ! A 37 ans, alors qu’il participe à son dernier Roland-Garros, le vétéran niçois s’est offert un exploit de toute beauté lors de la session nocturne. Hugo Gaston et Richard Gasquet ont également le sourire après leur victoire. Cinq Tricolores seront au total au deuxième tour de Roland-Garros dans le tableau masculin.
Chez les femmes, Alizée Cornet et Caroline Garcia ont rejoint au deuxième tour Diane Parry, Léolia Jeanjean et Elsa Jacquemot. Il n’y avait pas eu autant de Françaises à ce stade du tournoi depuis 2017.
La dernière danse de Tsonga
Un dernier gros combat et puis s’en va. Opposé à Casper Ruud pour son dernier match en carrière, Jo-Wilfried Tsonga s’est offert une ultime sortie spectaculaire (6-7 [6-8], 7-6 [7-4], 6-2, 7-6 [7-0]). Le court Chatrier, d’abord aux trois quarts vide, s’est peu à peu garni et a donné de la voix pour le dernier tour de piste de l’ancien numéro 5 mondial.
Le Français et le 8e joueur mondial ont fait jeu égal dans les deux premiers sets, bouclés au tie-break, enchaînant les échanges de haute-volée. Si au troisième set, la jeunesse du Norvégien a pris le dessus du vétéran tricolore, ce dernier a failli décrocher le quatrième avant d’être trahi par une épaule droite douloureuse.
Tsonga s’est offert une dernière danse mémorable. De quoi sortir par la grande porte d’Auteuil, après une cérémonie émouvante, où l’ensemble du monde tennistique, joueurs, entraîneurs et grand public ont salué la carrière de « Jo ».
Simon prolonge le plaisir
À 37 ans et pour son dernier Roland-Garros, Gilles Simon est sorti vainqueur, à une heure du matin, de son match du premier tour contre l’Espagnol Pablo Carreno Busta (6-4, 6-4, 4-6, 1-6, 6-4), après 3h54 d’un combat spectaculaire. Dans une ambiance de stade de foot créée par quelques centaines de courageux supporteurs qui ont bravé le froid et la nuit, le Français est parvenu à se sortir d’un de ces matchs à rallonge dont il a le secret, lui qui a annoncé qu’il mettrait un terme sa carrière à la fin de l’année.
Après avoir remporté les deux premières manches, Simon s’est laissé embarquer dans un cinquième set par le 18e mondial. Il a alors semblé devoir lâcher prise après la perte rapide de sa mise en jeu, mais il s’est accroché, comme d’habitude. Mené 3-4, porté par un public en folie, il a aligné trois jeux d’affilée, pour s’imposer et se donner le droit d’affronter l’Américain Steve Johnson (92e) au deuxième tour. Il a beau être redescendu au 157e rang mondial, « Gillou » reste ce joueur incroyable, qui ne lâche rien en toutes circonstances.
Gaston et Gasquet frappent fort
Hugo Gaston est bien de retour ! Huitième de finaliste en 2020, le Français a de nouveau enflammé le public parisien en battant l’Australien Alex de Minaur au premier tour 4-6, 6-2, 6-3, 0-6, 7-6 [10-4]. Le 74e joueur mondial a d’abord fait douter la tête de série numéro 19, avant de le faire craquer dans la cinquième manche. Il affrontera au deuxième tour l’Argentin Pedro Cachin, 153e mondial.
Interrompu a veille par la pluie, Richard Gasquet (70e mondial) est, lui, resté sur sa bonne dynamique. Menant 6-1, 5-2 lundi soir, le Tricolore a terminé sa démonstration mardi (6-1, 6-3, 6-4) contre le Sud-Africain Lloyd Harris, 39e mondial. Défait par Rafael Nadal au deuxième tour en 2021, Richard Gasquet sera, cette fois, opposé à Sebastian Korda (tête de série numéro 27).
Paire et Rinderknech boivent la tasse
Benoit Paire et Arthur Rinderknech ont disputé eux aussi la suite de leur match après l’interruption de lundi. Sur le court Simonne-Mathieu, le Biélorusse Ilya Ivashka a douché les espérances de Benoît Paire (6-3, 7-5, 1-6, 7-5). Le Français, qui courait après le score après avoir perdu la première manche lundi, a espéré recoller au score sous les encouragements du public. En gâchant trois balles de quatrième manche, et avec 24 doubles fautes, le Tricolore s’est sabordé. De quoi nourrir des regrets pour le Tricolore, qui a annoncé dans la foulée faire une longue pause pour « soigner ses démons ».
Arthur Rinderknech n’a pas non plus réussi à inverser la tendance. Mené lundi 6-2, 4-2 par Alexander Bublik, le 68eme mondial, il s’est finalement incliné 6-2, 6-4, 6-4 en 1h55. Auteur de 16 aces, et de seulement 11 fautes directes, le Kazakhstanais n’a laissé aucune chance au Varois.
Cornet et Garcia assurent
Il y aura cinq Françaises au deuxième tour, une première depuis 2017. Après les qualifications au deuxième tour de Diane Parry, Léolia Jeanjean et Elsa Jacquemot, Alizé Cornet et Caroline Garcia ont décroché mardi leur billet.
Il a fallu deux sets et 1h19 à la Lyonnaise pour se défaire de l’Américaine Taylor Townsend (6-3, 6-4). Breakée rapidement, Caroline Garcia a immédiatement repris le service de son adversaire, 342e mondiale, avant de prendre les commandes du match. La Française affrontera Madison Keys, tête de série numéro 22, au deuxième tour.
Sur le court Philippe-Chatrier, Alizé Cornet a elle aussi réussi son entrée. La Française n’a cédé que deux jeux (6-2, 6-0) contre la Japonaise Misaki Doi, 98e à la WTA. Jamais en danger, la Niçoise de 32 ans affrontera au tour suivant Jelena Ostapenko (13e au classement), gagnante du tournoi en 2017.
Andrianjafitrimo et Paquet butent sur l’élite
Pas d’exploit en revanche pour Tessah Andrianjafitrimo, Chloé Paquet et Fiona Ferro. Avec un tirage particulièrement relevé, les trois Françaises ont hérité de joueuses du top 10.
Tessah Andrianjafitrimo a pourtant fait vaciller Karolina Pliskova (8e mondiale) en remportant le premier set. Mais la Française de 23 ans, 141e mondiale et invitée par les organisateur, s’est vite retrouvée en difficulté sous les coups droits foudroyants de l’ancienne numéro mondiale. Au final, elle s’est incliné logiquement (2-6, 6-3, 6-1).
Tout comme sa compatriote, Chloé Paquet a fait bonne figure face à Aryna Sabalenka, 7e au classement WTA. Elle a même remporté la première manche avec une facilité déconcertante, avant de croire un temps à l’exploit et de finalement déchanter face à la puissante Biélorusse (2-6, 6-3, 6-4).
Fiona Ferro n’a quant à elle pas réussi à exister contre Paula Badosa, 3e mondiale. Balayée en deux manches 6-2, 6-0, l’Espagnole a renvoyé la 130e mondiale dans ses pénates en moins d’une heure.
Humbert, Mannarino, Bonzi et Pouille ratent le coche
A Roland-Garros, le bilan d’Ugo Humbert n’est pas fameux. Le gaucher de 23 ans a enchaîné mardi une quatrième défaite d’affilée au premier tour du Grand Chelem parisien. Le Messin, pourtant tombeur de Daniil Medvedev lors de l’ATP Cup, et 46e au classement ATP, s’est incliné en cinq sets (6-2, 2-6, 6-7 [4-7], 6-4, 6-2), face au Finlandais Emil Ruusuvuori (61e).
De son côté, Adrian Mannarino a été défait (6-1, 7-6 [7-1], 6-2) en deux heures par l’Argentin Federico Delbonis (65e ATP). Pas grand fan de l’ocre, le Tricolore de 33 ans a très rarement pesé sur ses balles de break et dans les moments clés.
Le constat n’est pas plus reluisant du côté de Benjamin Bonzi. Le Toulousain, 52e joueur mondial, s’est incliné face à l’Américain Frances Tiafoe (27e ATP), au terme de trois sets serrés (7-5, 7-5, 7-6 [7-5]) sur le court Simonne-Mathieu, décidément peu favorable aux Français mardi.
En fin de journée, sur un court 14, Lucas Pouille a lui aussi rendu les armes. Le Nordiste de 27 ans n’a pas trouvé les clés face au Tchèque Zdenek Kolar, 134e joueur mondial. Il s’incline en quatre manches (6-3, 4-6, 7-5, 6-4).