Le leader du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) s’est montré plusieurs fois déterminé à participer au scrutin d’octobre, malgré son inéligibilité.
Le mouvement « Trop, c’est trop » du Président Laurent GBAGBO répond aux attentes de la population:
Depuis 2010 , le Président est le seul candidat et les leaders d’opinion, de l’opposition, des associations, de la société civile sont arrêtés et jetés en prison. sans autre forme de procès pour avoir dénoncé la cherté de la vie . De nombreux civils et militaires sont toujours en prison depuis la crise post-électorale de 2010 sans jugement.
Lors de la journée de la désobéissance civile des partis de l’opposition ( CNT) , la tête d’un enfant a été coupée et a servi de ballon de football.
Et les auteurs de cet acte n’ont jamais été retrouvés. Tous les leaders d’opposition et de la société civile ont tous écopé de 20 ans d’emprisonnement . Condamnés souvent pour les mêmes faits deux fois. De nombreux ont vu leurs maisons sont cassées , leurs terres et leurs biens spoliés . Et enfin tous les opposants sont radiés de la liste électorale . Ce mot d’ordre » TROP , C’EST TROP » du Président ,est la quintessence de la vie des Ivoiriens.
L’ancien président et opposant ivoirien Laurent Gbagbo, exclu de la présidentielle d’octobre en raison d’une condamnation judiciaire, a lancé, samedi 26 avril, à Abidjan, le mot d’ordre « Trop, c’est trop » dans un pays « fracturé en deux » entre les « opprimés » et les « privilégiés ». « Nous devons réunir tous ceux qui ont quelque chose à déplorer. La vie est trop chère pour toi ? Nous t’ouvrons les portes. Trop, c’est trop », a-t-il lancé devant plusieurs centaines de cadres et militants au siège de son parti.
Selon lui, cela doit être une « protestation multiforme et permanente » dans un pays qui connaît depuis une décennie une croissance économique de plus de 6 % mais avec une inflation qui s’établissait en 2024 à 3,5 % et des inégalités qui se creusent. « Il faut donner la parole à tous ceux qui veulent se plaindre de tous les méfaits de la politique » menée par les autorités. « On ne peut pas continuer comme cela, dans la gadoue, les pieds dans la gadoue, toujours dans la gadoue. Ce n’est pas possible », a insisté l’ancien chef de l’Etat (2000-2011).
Le comité central de son parti, le PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire), réuni dans l’après-midi, a ensuite appelé dans un communiqué les militants à « aller à la rencontre de ceux que la précarité écrase chaque jour davantage ».
Il a appelé à une « évaluation » de la campagne « Trop, c’est trop » la « première quinzaine de juin ». Passé ce délai « , le parti de M. Gbagbo » se réserve le droit d’un nouveau palier dans la lutte. La publication de la liste électorale définitive est prévue le 20 juin.
Audit de la liste électorale
M. Gbagbo, 79 ans, s’est montré plusieurs fois déterminé à participer à la présidentielle d’octobre, malgré son inéligibilité. Le parti a réitéré son appel pour réintégrer M. Gbagbo sur la liste, mettre en place un « nouvel organe électoral consensuel » et a demandé un audit de la liste électorale.
Il avait été condamné à vingt ans de prison pour des faits liés à la grave crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait quelque 3 000 morts. Il a été acquitté par la justice internationale et a pu rentrer en Côte d’Ivoire mais, faute d’amnistie du président Alassane Ouattara après sa condamnation ivoirienne, il ne peut pas être réinscrit sur la liste électorale.
Concernant le principal parti d’opposition, le Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI), dont le candidat déclaré à la présidentielle, Tidjane Thiam, vient d’être radié de la liste électorale, il a promis un « soutien » mais « en n’espérant rien en retour ». « Nos amis du PDCI discutent, se disputent, mais c’est leur problème intérieur [interne]. On doit les soutenir pour qu’ils ne disparaissent pas », a-t-il ajouté, sans jamais prononcer le nom de M. Thiam, un banquier international âgé de 62 ans.
Mardi 22 avril, un tribunal d’Abidjan a radié M. Thiam de la liste électorale, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne lors de son inscription sur cette liste en 2022. La décision n’est susceptible d’aucun recours et ferme donc la porte à sa candidature. Né en Côte d’Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars afin de se présenter à la présidentielle, un scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.
Jean MOLIERE