28 mars 2024
Paris - France
EUROPE INTERNATIONAL

Mesures renforcées à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône face à la hausse des cas de Covid-19

Le port du masque est obligatoire dans toute la ville et les bars et restaurants devront fermer à 23 heures dans tout le département.

Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur a annoncé mardi 25 août un renforcement des mesures de lutte contre le Covid-19, avec l’obligation du port du masque dans tout Marseille et la fermeture des bars et restaurants à 23 heures dans toutes les Bouches-du-Rhône.

Ces mesures, qui entreront en application mercredi à 23 heures, ont été décidées face à la forte accélération de l’épidémie de coronavirus dans le département des Bouches-du-Rhône, avec un taux d’incidence de 177 pour 100 000 dans la seconde ville de France et de 131 sur 100 000 pour le département, contre environ 33 pour 100 000 en moyenne nationale, selon les chiffres indiqués par la préfecture de région dans son communiqué.

Jusqu’au 30 septembre

Le port du masque, désormais obligatoire dans l’ensemble de l’espace public marseillais pour toute personne de 11 ans ou plus, était déjà requis dans les sept premiers des 16 arrondissements de la ville, et ce depuis le 15 août. Une première mesure de ce type, le 8 août, avait imposé le port du masque dans certains quartiers de la cité phocéenne, autour du Vieux-Port notamment.

La décision de fermeture des bars, restaurants et commerces d’alimentation générale concernera, quant à elle, l’ensemble du département, entre 23 heures et 6 heures.

Ces deux mesures sont applicables jusqu’au 30 septembre inclus, précise le communiqué de la Préfecture.

Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur avait laissé entendre la prochaine mise en œuvre de nouvelles mesures dès lundi, lors d’une conférence de presse, en parlant d’une « situation préoccupante » de l’épidémie dans le département et spécifiquement à Marseille.

« La situation est suffisamment alarmante pour que des mesures complémentaires puissent être envisagées », avait déclaré Christophe Mirmand, estimant nécessaire d’agir préventivement pour « éviter un retour à un état d’urgence sanitaire local qui serait particulièrement préjudiciable », notamment économiquement.

« Principe de responsabilité individuelle »

Ces mesures sont cependant moins sévères qu’envisagées par certains, le préfet ayant aussi évoqué lundi la possibilité de réviser à la baisse la jauge de 5 000 personnes autorisée pour les événements publics, voire l’interdiction de rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public.

« Nous sommes avant tout dans la prévention, dans une démarche qui doit reposer sur un principe de responsabilité individuelle », pas de « coercition », avait alors insisté Christophe Mirmand.

Evoquant ces nouvelles mesures attendues, la nouvelle maire de Marseille, l’écologiste Michèle Rubirola, avait estimé mardi matin qu’on ne pouvait « pas sérieusement empêcher la population de se retrouver ». Michèle Rubirola s’était ainsi déclarée favorable à une fermeture des bars et restaurants « plutôt vers 23 heures-minuit » : « Ça nous semble[rait] favoriser l’économie de tous ceux qui ont souffert du confinement. »

Si « la question de l’ouverture des lieux de convivialité se pose naturellement », avait aussi reconnu, mardi matin, le président (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier, celui-ci avait mis en garde contre une mesure trop stricte : « On ne peut pas fermer tous les bars et tous les restaurants du département ! », avait-il plaidé, appelant à prendre des « mesures de restriction » uniquement contre les établissements qui ne respectent pas les règles sanitaires. Réagissant à ces nouvelles mesures, il a estimé sur Twitter qu’« il vaut mieux 23 heures que 20 heures, mais on aurait préféré rien ».

Dans son communiqué, Christophe Mirmand, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, précise que les forces de l’ordre « multiplieront les contrôles pour s’assurer que ces obligations sont bien respectées ».

Les contrevenants seront passibles d’une amende de 135 euros, amende qui pourra aller jusqu’à 3 750 euros et six mois de prison en cas de verbalisation répétée dans un délai de quinze jours.

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