25 avril 2024
Paris - France
CULTURE

Le Rwanda, nouvelle place forte de la mode en Afrique

Nichée sur une colline d’un quartier chic de Kigali, la boutique de luxe Moshions est un passage obligé pour les célébrités en visite au Rwanda. L’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, l’acteur américain Winston Duke ou encore la muse de Pedro Almodovar, Rossy de Palma, y ont fait des essayages relayés sur Instagram et sont ressortis avec un vêtement signé Moses Twahirwa, jeune vedette de la haute couture rwandaise et chef de file de la toute première génération de stylistes du pays.

Créée en 2015 et initialement connue pour ses interprétations sur tissus des motifs géométriques traditionnels appelés « imigongo », la marque Moshions a rapidement acquis une popularité au sein de l’élite rwandaise. Et pour cause : Moses Twahirwa compte le président Paul Kagame parmi ses clients. Mais c’est avec le lancement, en novembre 2021, de la collection « Imandwa » (un terme en kinyarwanda faisant référence aux anciens dieux) que le styliste s’est imposé sur la scène internationale.

Lire le portrait d’Imane Ayissi, créateur panafricain : « Trop d’Européens pensent que la mode africaine se résume au wax » : Imane Ayissi, créateur panafricain

La ligne, qui fait se côtoyer des drapés typiques des tenues traditionnelles d’Afrique de l’Est avec des cols de chemise, des pantalons taille haute évasés et des teintures types « tie and dye », a été présentée lors d’un défilé à Florence en juin. « Je me suis inspiré des vêtements et de l’art de vivre de nos ancêtres, j’ai utilisé des techniques locales comme la broderie et le tissage de perles, tout en travaillant des coupes modernes », explique le créateur de 31 ans.

La collection « Imandwa » est non genrée et son motif principal est un visage d’homme en train de pleurer

Le styliste n’hésite pas à défier les normes sociales véhiculées par la tradition dont il s’inspire, en particulier la définition de la masculinité. La collection « Imandwa » est non genrée et son motif principal est un visage d’homme en train de pleurer et portant l’amasunzu, une coiffure populaire avant la colonisation. « J’ai voulu faire tomber toutes les barrières à l’expression de soi. Montrer que les hommes ont le droit d’exprimer leurs émotions comme ils le souhaitent et même de vivre avec un autre homme », assure-t-il.

Aujourd’hui, Moses Twahirwa emploie quatorze tailleurs dans un petit atelier situé au-dessus du magasin. Ils produisent 150 pièces par mois, vendues au Rwanda et à l’étranger autour de 200 euros pour le prêt-à-porter et 1 000 euros pour la haute couture.

La ligne, qui fait se côtoyer des drapés typiques des tenues traditionnelles d’Afrique de l’Est avec des cols de chemise, des pantalons taille haute évasés et des teintures types « tie and dye », a été présentée lors d’un défilé à Florence en juin. « Je me suis inspiré des vêtements et de l’art de vivre de nos ancêtres, j’ai utilisé des techniques locales comme la broderie et le tissage de perles, tout en travaillant des coupes modernes », explique le créateur de 31 ans.

La collection « Imandwa » est non genrée et son motif principal est un visage d’homme en train de pleurer

Le styliste n’hésite pas à défier les normes sociales véhiculées par la tradition dont il s’inspire, en particulier la définition de la masculinité. La collection « Imandwa » est non genrée et son motif principal est un visage d’homme en train de pleurer et portant l’amasunzu, une coiffure populaire avant la colonisation. « J’ai voulu faire tomber toutes les barrières à l’expression de soi. Montrer que les hommes ont le droit d’exprimer leurs émotions comme ils le souhaitent et même de vivre avec un autre homme », assure-t-il.

Aujourd’hui, Moses Twahirwa emploie quatorze tailleurs dans un petit atelier situé au-dessus du magasin. Ils produisent 150 pièces par mois, vendues au Rwanda et à l’étranger autour de 200 euros pour le prêt-à-porter et 1 000 euros pour la haute couture.

Le Monde

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