Près d’un mois après les manifestations antigouvernementales meurtrières qui ont secoué la capitale kenyane, l’éminent militant des droits de l’homme Boniface Mwangi fait face à des accusations liées au terrorisme pour son rôle présumé dans les manifestations.
Mwangi a été arrêté en lien avec les manifestations du 25 juin, qui ont fait 19 morts. La police l’accuse d’avoir facilité des actes de terrorisme pendant les troubles, qui ont éclaté suite à la colère croissante de la population face aux difficultés économiques et au manque de responsabilité du gouvernement.
Les autorités affirment avoir saisi des grenades lacrymogènes inutilisées et une cartouche d’arme à feu à blanc lors d’une perquisition au bureau de M. Mwangi à Nairobi. Il devrait également être inculpé pour possession illégale de munitions. D’autres objets, notamment des ordinateurs portables, des téléphones et des carnets, auraient été confisqués à son domicile et à son bureau.
M. Mwangi a été détenu plusieurs fois dans le passé, et a été au centre de nombreuses manifestations.
En mai, lui et un activiste ougandais, Agather Atuhaire, avaient été arrêtés en Tanzanie, où ils s’étaient rendus pour assister au procès du chef de l’opposition tanzanienne Tundu Lissu, accusé de trahison.
Après leur libération quelques jours plus tard, ils ont tous deux déclaré avoir été enlevés, torturés et agressés sexuellement. Ils ont depuis déposé une plainte auprès de la Cour régionale de justice d’Afrique de l’Est à ce sujet.
JM: Source AD
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