« Beaucoup m’en veulent » : Macron comprend l’incompréhension dans son camp après la dissolution.
Le chef de l’État est revenu sur sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives anticipées.
« Ce ne sera la faute de personne le soir du deuxième tour, ce sera la responsabilité des Français », a-t-il martelé.
« Ce n’est pas un pari, c’est une confiance ». Ce lundi 24 juin, à six jours du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron s’est exprimé dans le podcast « Génération Do It Yourself » de Matthieu Stefani. Le chef de l’État est revenu sur sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet.
« Je sais ce que j’ai demandé à mes ministres, à ma majorité, à des députés qui parfois m’accompagnent depuis sept ans, qui ont changé leur vie pour être à mes côtés. Je leur ai dit : ‘Il faut y retourner’. C’est très dur, j’en ai conscience et beaucoup m’en veulent », a admis Emmanuel Macron, qui assure comprendre la sidération et l’incompréhension suscitées jusque dans son propre camp, alors que l’extrême droite apparaît comme la grande favorite du scrutin.
« Mais je l’ai fait parce qu’il n’y rien de plus grand et de plus juste dans une démocratie que la confiance dans le peuple », a assuré le chef de l’État. « Au-delà de la colère, je l’ai entendue, je vous redonne la parole. Qu’est-ce que vous voulez ? Regardez les projets. Ce ne sera la faute de personne le soir du deuxième tour, ce sera la responsabilité des Français », a-t-il poursuivi à propos du résultat des législatives, au soir du 7 juillet.
Dans ce podcast, le Président estime aussi que les programmes des « deux extrêmes » mènent « à la guerre civile ». Il fustige également le Rassemblement national, La France insoumise « et ceux qui les suivent ». « La réponse de l’extrême droite » en matière d’insécurité, « parce qu’elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine, c’est en ça qu’elle divise et qu’elle pousse à la guerre civile », développe Emmanuel Macron. En face, La France insoumise propose « une forme de communautarisme », « mais ça c’est aussi la guerre civile derrière », poursuit-il.
AFP