Le lundi 11 avril 2011, Laurent Gbagbo, son épouse, Simone Ehivet Gbagbo et une quarantaine de proches étaient arrêtés par les forces fidèles à Alassane Ouattara, à sa résidence, située à Cocody. C’était il y a tout juste dix ans. Et ça, l’ancien président ivoirien et président du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) et ses proches ne l’oublieront jamais. Après 12 jours de combats intenses dans la ville d’Abidjan, notamment aux abords de la résidence du Chef de l’État, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont fini par mettre la main sur le président Laurent Gbagbo, son épouse et ses différents collaborateurs qui avaient décidé de rester avec leur leader jusqu’à la dernière minute.La suite, on l’a connaît. Des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), en joie ont laissé éclaté leur bonheur. En témoigne ce célèbre élément vidéo du confrère France 24 où on pouvait les entendre dire « Gbagbo, c’est fini ! ». Transféré à Korhogo, dans le Nord de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo est finalement déporté à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour y être jugé. Le mercredi 31 mars 2021, Laurent Gbagbo est acquitté définitivement et déjoue tous les pronostics en regagnant sa terre natale, le jeudi 17 juin 2021. Et pourtant, dans le marigot politique, peu de personnalités, même celles de son camp ont misé sur son retour.
Alors qu’il était reçu le dimanche 13 février 2022 au siège de l’Eglise protestatante baptiste oeuvres et missions internationales (EBPOMI), du Révérend Yayé Dion Robert, situé dans la commune de Yopougon, le président Laurent Gbagbo a fait savoir à ses détracteurs qu’il est encore là, 10 ans après et qu’il n’est pas encore fini : « quand on m’a arrêté en avril 2011, c’était au cri de Gbagbo, c’est fini. 10 ans après, Gbagbo parle. Donc Gbagbo, ce n’est pas fini », a-t-il lancé sous les acclamations nourries de l’assistance. Sacré Laurent Gbagbo ! Sacré combattant !