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Gabon : Le bilan du naufrage d’un ferry passe à au moins 21 morts

DRAME L’Esther Miracle a coulé jeudi en pleine nuit à quelques encablures des côtes, avec 161 personnes à bord

Le Gabon est endeuillé depuis jeudi par un terrible drame de la mer. Le bilan provisoire du naufrage d’un petit ferry est passé à 21 morts après la découverte de 15 nouveaux corps et les recherches continuent pour tenter de retrouver les seize disparus restants. Le précédent bilan faisait état de six morts, parmi lesquels au moins un enfant.

Au total, 124 des 161 passagers et membres de l’équipage recensés de l’Esther Miracle, qui a coulé en pleine nuit peu avant 04 heures à quelques encablures des côtes, ont été secourus. Ce navire mixte de transport de passagers et de fret reliait la capitale Libreville au port pétrolier de Port-Gentil. La très grande majorité des rescapés ont été secourus jeudi après l’aube, en particulier grâce à l’intervention de pirogues, de pêcheurs, d’une barge d’un groupe pétrolier privé et d’un patrouilleur de la Marine nationale.

Quatre responsables administratifs suspendus

Quinze corps supplémentaires « ont été sortis de l’eau (…). Ils étaient dans le bateau et, grâce à l’intervention de plongeurs, ils ont été sortis. Tous portaient des gilets de sauvetage. Ils étaient coincés dans le bateau », a déclaré mardi le procureur de la République André Patrick Roponat. Ils sont « acheminés à la morgue de l’hôpital d’instruction des armées à Akanda pour une prochaine identification par les familles. Les recherches se poursuivent. Nous allons davantage explorer le bateau pour voir s’il n’y a pas d’autres corps enfouis ».

Des enquêtes ont été ouvertes et le gouvernement a annoncé lundi la suspension à titre conservatoire de quatre responsables administratifs : le directeur général de la marine marchande, son adjoint, ainsi que deux responsables locaux des affaires maritimes. Le parquet a également fait état de « gardes à vue » et d’ « interpellations », sans plus de détails. S’il s’agit d’une erreur de navigation ou d’une avarie, « le propriétaire aura à répondre de mise en péril de la vie des passagers », a souligné André Patrick Roponat. Mais le naufrage a pu être dû à « un cas de force majeure indépendant de la volonté de quiconque », a-t-il ajouté.

Le navire, dont on ignore la date de construction, avait été acheté et inauguré sur cette ligne en novembre dernier. Il appartient à une compagnie privée, Royal Cost Marine (RCM).

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