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Emmanuel Macron décrète l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie et annonce un bilan de trois morts

L’état d’urgence est décrété en Nouvelle-Calédonie, après trois jours de violences, alors que le bilan est désormais de trois morts, selon l’Elysée. La décision a été prise par le chef de l’Etat à l’issue d’un conseil de défense et de sécurité nationale qu’il avait convoqué ce mercredi au palais de l’Elysée.

Trois jours après le déclenchement des violences qui secouent la Nouvelle-Calédonie, l’Elysée annonce que le président de la République a décidé de décréter le déclenchement de l’état d’urgence sur le territoire, alors que le bilan est désormais d’au moins trois morts, selon le communiqué de la présidence de la République. La décision a été annoncée à l’issue d’un conseil de défense et de sécurité nationale qui a réuni plusieurs membres du gouvernement autour du chef de l’Etat : le Premier ministre, les ministres des armées, de l’Intérieur, de l’Economie et de la Justice.  Toutes les violences sont intolérables et feront l’objet d’une réponse implacable pour assurer le retour de l’ordre républicain. Le président de la République a rappelé la nécessité d’une reprise du dialogue politique.

Communiqué de l’Elysée
Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron veut de nouvelles discussions autour du projet de réforme constitutionnelle.
Dans un courrier aux représentants néo-calédoniens, le chef de l’État affirme sa volonté de reprendre les discussions sur le texte, et condamne fermement les violences qui émaillent la contestation depuis lundi.

Emmanuel Macron veut remettre les Néo-Calédoniens autour de la table. Il l’a proposé cette nuit via un courrier envoyé aux représentants de l’archipel, dans lequel le chef de l’État juge « indigne et inacceptable des violences, des destructions, des intimidations et des attaques contre les personnes et les biens, et tout spécialement contre les forces de l’ordre, qui ont eu lieu ces derniers jours à Nouméa ».

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Alors que le projet de réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral a été largement adopté dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai par l’Assemblée nationale, le texte ne sera présenté au Congrès pour l’instant, pour l’inscrire dans la Constitution. Le chef de l’État espère un accord d’ici fin juin entre loyalistes, indépendantistes, et gouvernement.

Gabriel Attal appelé en renfort

Emmanuel Macron veut montrer qu’il aura tout essayé. Pour cela, le président de la République met la pression à tous les étages. À peine le vote passé, au milieu de la nuit, le président annonce dans un courrier aux représentants néo-calédoniens que le dialogue va se poursuivre, et au plus vite. Une façon d’essayer de calmer la colère et de mettre la pression sur son gouvernement : Gabriel Attal, qui ne s’était pas vraiment plongé dans le dossier jusqu’ici, est prié de recevoir les représentants indépendantistes et loyalistes à Paris, avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

La pression est mise également sur les élus néo-calédoniens, invités à plancher sur un accord qui irait plus loin que l’élargissement du corps électoral rejeté par les indépendantistes. Des négociations de la dernière chance, fait comprendre le chef de l’État : en cas d’échec, retour à la case départ, le texte voté au Parlement serait présenté au Congrès avant fin juin. Perspective, qui précisément, avait allumé l’incendie ces derniers jours.

Jean Moliere/AFP

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