Yopougon en ébullition : le “Front commun” de l’opposition mobilise une foule immense.
« Non à un quatrième mandat ! » et « Trop c’est trop ! » ont scandé les manifestants pendant plus de quatre heures, portant les uns des pagnes à l’effigie de Laurent Gbagbo, à la tête du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), les autres de Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), tous deux exclus du scrutin et réunis depuis juin au sein d’une alliance baptisée « Front commun ». Leurs militants réclament une révision de la liste électorale avant le scrutin présidentiel du 25 octobre.
Depuis ce samedi matin, des milliers de partisans du PDCI et du PPA-CI battent le pavé à Yopougon à l’appel du “Front commun” de l’opposition. L’objectif : réclamer un dialogue franc avec le gouvernement à l’approche de la présidentielle 2025.
La commune de Yopougon vit actuellement au rythme des chants, slogans et applaudissements des militants du “Front commun” de l’opposition. La marche, partie du cinéma Saguidiba, progresse en direction de la place Ficgayo, dans une ambiance survoltée mais encadrée par un dispositif sécuritaire important.
Le PDCI et le PPA-CI, fers de lance de cette mobilisation, entendent envoyer un signal fort au pouvoir. “Nous voulons montrer qu’une grande partie des Ivoiriens réclame un dialogue politique sincère afin d’aller à des élections apaisées”, expliquent les organisateurs.
Sur place, l’affluence est impressionnante. Des images et vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent une marée humaine déferlant dans les rues, pancartes à la main et chants revendicatifs à la bouche. Les slogans appellent à la paix, à la transparence électorale et au respect des droits démocratiques.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, le cortège poursuit sa progression vers Ficgayo, sous les regards des habitants et l’œil vigilant des forces de l’ordre.
Alors que des milliers de militants répondaient à l’appel de leurs leaders pour réclamer une élection présidentielle “inclusive et apaisée”, le dispositif sécuritaire mis en place a permis un déroulement sécurisé de la marche “du front commun”.
Dès les premières heures de la matinée, des unités de la police, de la gendarmerie et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont été déployées le long de l’itinéraire prévu pour la marche. Des cordons de sécurité ont été mis en place aux principaux carrefours. Cette présence policière, visible et dissuasive, a été saluée par de nombreux militants et sympathisants comme un gage de sécurité.

” Contrairement à ce que les gens veulent faire croire, nous les militants du PPA-CI et du PDCI, ne sommes pas violents. Au contraire, nous sommes disciplinés. À preuve, notre marche est pacifique et se déroule dans le calme”, a declaré une militante du PPA-CI, Yvette Zohoré. Selon elle, ces partis réclament la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), la mise en place d’élection inclusive avec l’inscription des présidents Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam sur la liste électorale.
La marche du “front commun ” dite ” pacifique” s’est déroulée dans un climat de calme et de respect mutuel entre manifestants et forces de l’ordre.
Les leaders de l’opposition, dont des figures comme Yohou Dia Houphouet Augustin, Hubert Oulai, Sébastien Djédjé Dano, Koné Katinan, ont appelé leurs partisans au calme et à la non-violence. De leur côté, les forces de l’ordre ont fait preuve de professionnalisme, veillant à ce que la manifestation se déroule dans le respect des règles et sans débordement.
Le Front commun, rappelle-t-on, a été mis sur pied le jeudi 19 juin 2025 par le PPA-CI et le PDCI. Il vise, entre autres, la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), la mise en place d’élection inclusive avec l’inscription des présidents Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam ainsi Soro Guillaume et Blé Goudé sur la liste électorale.
JM. Source AFP