Côte d’Ivoire – Le président Alassane Ouattara investi le 8 décembre
Alors qu’il doit s’envoler le 6 novembre pour un séjour privé en France, où il passera plusieurs jours dans sa résidence de Mougins (Sud–Est), Alassane Ouattara prépare en parallèle sa cérémonie d’investiture, fixée au 8 décembre. Peu pressé de l’organiser, le chef de l’État ivoirien a souhaité caler l’événement après son retour à Abidjan. Plusieurs chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sont attendus pour assister à la cérémonie, qui se tiendra dans la capitale économique ivoirienne.
Depuis la proclamation officielle des résultats électoraux, le 4 novembre, Alassane Ouattara a déjà reçu de nombreuses félicitations, notamment celles du président français, Emmanuel Macron, qui avait attendu la validation des résultats pour l’appeler. Le chef de l’État ivoirien a également été félicité par l’ambassadrice américaine à Abidjan, Jessica Davis Ba, au nom de Washington.
Bénin – Aurélien Agbénonci, un ex–fidèle de Patrice Talon éloigné de Cotonou
Absent de la scène publique nationale depuis plusieurs mois, Aurélien Agbénonci a quitté discrètement le pays à la fin de l’année 2024. Celui qui fut le tout- puissant chef de la diplomatie béninoise entre 2016 et 2023 s’est installé pour une partie de l’année à Lomé, où il réside depuis le durcissement du climat de méfiance au sein du premier cercle présidentiel.
La décision d’Aurélien Agbénonci de quitter le Bénin est intervenue peu après l’arrestation en septembre 2024 d’Olivier Boko, ancien conseiller spécial et compagnon de route de longue date de Patrice Talon, inculpé pour « complot contre la sûreté de l’État » et toujours détenu à ce jour. Comme lui, Aurélien Agbénonci est un ami d’enfance du chef de l’État, qui lui avait confié le portefeuille stratégique des affaires étrangères à son arrivée au pouvoir.
Longtemps considéré comme l’un des piliers du système Talon, Aurélien Agbénonci a été remercié en 2023 pour être remplacé par Olushegun Adjadi Bakari. Depuis Lomé, l’ancien ministre reste discret, et évite toute prise de position publique sur la politique nationale. Il effectue toutefois des séjours réguliers à Abidjan, où il entretient des relations de longue date dans les milieux économiques et diplomatiques ivoiriens. S’il n’a pas officiellement rompu avec Cotonou, le départ prolongé d’Aurélien Agbénonci illustre la défiance qui règne entre Patrice Talon et certains de ses anciens alliés historiques.
Tanzanie – Le lourd silence de Duma Boko sur l’investiture de Samia Suluhu Hassan
Un rapport vaut mieux qu’un long discours. L’absence du président botswanais Duma Boko n’aura pas manqué d’alimenter les messes basses lors de l’investiture de son homologue tanzanienne Samia Suluhu Hassan. Organisée en toute hâte lundi 3 novembre pour couper court aux échos de violences qui ont émaillé le scrutin depuis le 29 octobre, cette cérémonie sans faste s’est tenu loin des heurts, dans
l’enceinte hautement sécurisée de la State House, à Dodoma, la capitale tanzanienne.
Duma Boko, considéré comme un proche de la présidente, s’est en outre abstenu de tout commentaire ou message de félicitations pour la réélection de Samia Suluhu Hassan. Au même moment, la Southern African Development Community (SADC) publiait un rapport préliminaire particulièrement critique sur le manque de transparence et les nombreuses irrégularités constatées par ses observateurs lors du scrutin. Le siège de la SADC se trouve à Gaborone, la capitale botswanaise. Le prédécesseur de Duma Boko, Mokgweetsi Masisi, était arrivé en Tanzanie, le 28 octobre, avec la mission d’observation au nom de
l’Union africaine.
Ce silence n’aura pas manqué d’agacer Samia Suluhu Hassan : tout juste un an plus tôt, le 1er novembre 2024, elle s’était fendue d’un message de félicitations chaleureux pour l’élection de Duma Boko au Botswana.
AI

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