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Alassane Ouattara demande plus de flexibilité budgétaire pour l’Afrique

Le chef de lÉtat ivoirien a interpellé le FMI, le 15 juillet à Abidjan, sur la nécessité d‘une augmentation du plafond des déficits pour favoriser le financement des budgets

« Jai parlé avec la directrice générale du FMI. Les plafonds de déficits sont irréalistes. Il faut augmenter ces plafonds, comme en Europe. Je suis contre la volonté de maintenir le déficit à 5% alors que lEurope est à 8 % et les EtatsUnis à 9 % », a martelé le président ivoirien. Les budgets africains sont sous la double pression de la pandémie mondiale du Covid19 et surtout les dépenses de sécurité. Des facteurs qui contraignent lexécution des dépenses publiques

La Côte divoire abrite un sommet des chefs des États subsahariens sur la vingtième reconstitution de lAssociation internationale de développement (IDA) de la Banque Mondiale. Une dizaine de chefs dÉtat ont effectué le déplacement dAbidjan

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Parmi eux : Patrice Talon (Bénin), Roch Kaboré (Burkina Faso), Georges Weah (Libéria), Alpha Condé (Guinée), Mohamed ElGhazouani (Mauritanie), Macky Sall (Sénégal), Andry Rajoelina (Madagascar), Mohamed Bazoum (Niger), Faure Gnasingbé (Togo) et Filipe Nyusi (Mozambique). Selon nos informations, lexécutif ivoirien tablait sur la présence dune vingtaine de chef dÉtats pour la réunion dAbidjan

Lobjectif de cette « reconstitution » est de lever plus 100 milliards de dollars pour le compte de l’IDA au cours des trois prochaines années. Une cible de 112 milliards de dollars avait été évoquée

Axel Van Trotsenburg, le directeur des opérations de la Banque mondiale, et Maktar Diop, le directeur général de IFC, le bras financier dédié au secteur privé du groupe de la Banque mondiale, entameront des discussions avec les chefs dÉtats pour identifier les priorités clés pour le financement en Afrique. Au total 76 pays sont éligibles qux financement de l’IDA, dont environ 40 pays africains. La reconstitution de lIDA20 sinscrit par ailleurs dans le schéma arrêté à Paris, en mai dernier, lors du sommet de lÉlysée pour le financement des économies africaines

La pire récession depuis plus d‘un demisiècle Les besoins de financements extérieurs du continent sur la période 20232025 sont estimés à 700 milliards de dollars. Les pays africains espèrent un rebond économique après une année 2020 particulièrement éprouvante. « Le PIB réel de lAfrique devrait croître de 3,4 % en 2021, après une contraction de 2,1% en 2020. Cette reprise prévue après la pire récession depuis plus dun demisiècle sera soutenue par une reprise du tourisme, un rebond des prix des produits de base et la levée des restrictions dues à la pandémie. Les perspectives sont toutefois soumises à de grandes incertitudes liées à des risques extérieurs et intérieurs », rappelle la Banque africaine de développement dans un rapport récent

JA

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