Les déclarations de Noël Le Graët à propos de Zinédine Zidane (mais pas que) sur RMC risque de faire trembler la FFF dans les heures et les jours à venir.
L’ESSENTIEL
- Invité à s’exprimer dans l’émission « Bartoli Time » sur RMC, dimanche, Noël Le Graët a enchaîné les déclarations scandaleuses au sujet de Zinédine Zidane.
- Le président de la FFF a notamment expliqué qu’il n’en avait « rien à secouer » que ZZ puisse diriger la sélection brésilienne après la prolongation de Deschamps en Bleu.
- Il a également assuré qu’il n’aurait « même pas décroché » son téléphone si Zidane avait tenté de le joindre pour évoquer le cas de l’équipe de France.
- Outre ses propos sur Zidane, le Breton de 81 ans a également affirmé qu’il préparait sa propre succession à la tête de la 3F en concertation avec le seul Didier Deschamps.
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Zidane « est un immense champion, l’un des Français qui fait rayonner notre pays et qui rassemble autour de lui tous les suffrages, un symbole incroyable pour notre jeunesse. C’est la raison pour laquelle je suis dans l’incompréhension totale des propos tenus par le président », a déclaré à l’AFP M. Borghini, actuel président de la Ligue de Méditerranée et membre depuis 2011 du « Comex », l’organe décisionnaire de la FFF.
Face à la polémique, le dirigeant de 81 ans s’est excusé personnellement lundi dans un communiqué. Il regrette des « propos maladroits » qui « ne reflètent absolument pas (sa) pensée, ni (sa) considération pour le joueur qu’il était et l’entraîneur qu’il est devenu ». « Je ne peux que me réjouir que le président se soit ressaisi et ait adressé ses excuses à Zinédine », a réagi Eric Borghini, joint lundi matin par téléphone.
1. L’Assemblée Fédérale peut mettre fin au mandat du Comité Exécutif avant son terme normal, par décision motivée et dans le respect du contradictoire, par un vote intervenant dans les conditions ci-après :
– l’Assemblée Fédérale doit avoir été convoquée à cet effet à la demande du quart de ses membres représentant au moins le quart des voix, éventuellement sur proposition de la Haute Autorité du Football, et ce, dans un délai maximum de 2 mois ;
– les deux tiers des membres de l’Assemblée Fédérale doivent être présents ou représentés;
– la révocation du Comité Exécutif doit être votée à bulletin secret et à la majorité absolue des suffrages exprimés.
Cette révocation entraîne la démission du Comité Exécutif et le recours à de nouvelles élections dans un délai maximum de deux mois. En cas de révocation, l’Assemblée Fédérale désigne la ou les personnes en charge des affaires courantes jusqu’à la prise de fonction des nouveaux membres du Comité Exécutif élus.
« Le foot mérite mieux et nos légendes aussi », a déclaré sur France2 la ministre déléguée aux PME, Olivia Grégoire, critiquant « un mépris confondant » et un président de fédération « en dessous de tout ». « Il est temps de se poser les questions sur son avenir », a-t-elle estimé.
« Il faut au moins des excuses et puis il faut se poser la question de savoir si Noël Le Graët est encore à même de diriger la fédération », a abondé le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, sur le plateau de Public Sénat.
Cette polémique s’ajoute à « d’autres sujets encore plus graves vraisemblablement qui concernent Noël le Graët, notamment sur les questions (…) de violences sexuelles, d’atteintes sexuelles », a rappelé de son côté la cheffe des députés Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, sur France Inter. « La question de sa place et de la présidence de la Fédération doit être posée », a-t-elle ajouté.
« Il faut qu’il s’excuse et il faut peut-être qu’il envisage sa succession », a estimé le président du Rassemblement national Jordan Bardella sur RMC/BFMTV, ajoutant que « quand à un moment donné, on sent qu’on décline, il faut savoir se retirer avant qu’il ne soit trop tard ».
« Combien de temps devrons-nous supporter Noël Le Graët ? Suspicion de harcèlement à la FFF, soutien inconditionnel au Qatar, insulte publique à l’encontre d’un monument du foot français… Le Graët est la honte du sport français, il doit démissionner. Vive la retraite à 60 ans ! », a tweeté de son côté le chef du parti communiste, Fabien Roussel.
« Je tiens à présenter mes excuses pour ces propos qui ne reflètent absolument pas ma pensée, ni ma considération pour le joueur qu’il était et l’entraîneur qu’il est devenu », affirme le patron du football français, au lendemain de déclarations polémiques portant sur l’ancien N.10 des Bleus et ex-entraîneur du Real Madrid.
« J’ai accordé un entretien à RMC que je n’aurais pas dû accorder car il cherchait la polémique en opposant Didier à Zinédine Zidane, deux monuments du football français. J’admets avoir tenu des propos maladroits qui ont créé un malentendu. Zinédine Zidane sait l’estime immense que je lui porte, comme tous les Français ».