Le futur parti de Laurent Gbagbo, qui a choisi d‘abandonner le Front populaire ivoirien à Pascal Affi N‘Guessan, prend forme. L‘ancien président en dessine les contours avec une poignée de fidèles et a mis sur pied un comité chargé de l‘épauler.
Depuis qu‘il a annoncé, le 9 août, son intention de créer son propre parti et de laisser le sigle du Front populaire ivoirien (FPI) à Pascal Affi N‘Guessan, Laurent Gbagbo travaille activement à dessiner les contours de sa future formation. L‘ancien président est censé annoncer la semaine prochaine la mise sur pied d‘un comité chargé d‘en préparer le congrès constitutif – avec pour objectif de le tenir d‘ici fin octobre.
Éviter les dissensions Plusieurs membres de sa garde rapprochée devraient en faire partie. Parmi eux : Assoa Adou, le secrétaire général de la branche pro–Gbagbo du FPI, Georges-Armand Ouégnin, le président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), Hubert Oulaye, le président du groupe parlementaire EDS à l‘Assemblée nationale, Emmanuel Monnet, ancien ministre des Mines et de l‘Énergie, Dano Djédjé, ex–ministre de la Réconciliation nationale, ou encore les anciens exilés Justin Koné Katinan, porte–parole de Laurent Gbagbo, et Damana Pickass.
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De leur côté, les 17 députés pro Gbagbo du groupe parlementaire EDS doivent se réunir début septembre pour évoquer leur ralliement au futur parti. « Afin d‘éviter toute dissension et de prendre la décision unanime de suivre le président », précise l‘un d‘entre eux.
Rumeurs Reste le cas de Simone Gbagbo. Après son retour à Abidjan, le 17 juin, l‘ancien chef de l’État avait officiellement demandé le divorce d’avec son ex–épouse, qui a cofondé le FPI avec lui au début des années 1980 et qui en reste l‘une des figures tutélaires. Ces derniers jours pourtant, la rumeur de sa nomination dans les instances du futur parti de Gbagbo circulait à Abidjan, sans que rien ne soit pour autant confirmé.
JA