Côte d’Ivoire : un ex-chef de guerre condamné à perpétuité pour le massacre de Duékoué
Plus de 800 personnes avaient alors été exécutées en une journée dans cette ville de l’ouest du pays, alors plongé en pleine crise post-électorale.Il devait répondre d' »assassinats massifs, viols, traitements inhumains et dégradants », parmi 24 chefs d’accusation.
Pendant ce procès qui a débuté le 24 mars, la cour a entendu les terribles témoignages de proches des victimes sur les exactions commises pendant ces deux journées.
Exactions et conflit inter-ethnique
Selon l’ONU et plusieurs organisations internationales, la prise de Duékoué en mars 2011 par les combattants pro-Ouattara s’est accompagnée de massacres à grande échelle.
Les milices pro-Gbagbo, en appui aux forces régulières, affirmaient défendre les populations locales, en commettant elles aussi des exactions.
Sur fond de problèmes fonciers, la crise politique avait débouché sur des violences communautaires entre Guérés, l’ethnie locale majoritairement pro-Gbagbo, habitants « allogènes », notamment Dioulas venus du Nord, majoritairement pro-Ouattara, et des immigrés burkinabè.
Chef de gang, puis chef d’une milice qui a martyrisé les populations locales, l’accusé, de parents originaires du Burkina Faso, avait placé la région sous sa coupe et jeté son dévolu sur les riches terres du Mont Péko, une forêt classée de l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire: dans l’affaire du bombardement de la base militaire de Bouaké en 2004, la cour d’assises de Paris a condamné les trois accusés à la prison à perpétuité pour l’assassinat de 9 soldats. Ils ont été jugés en leur absence.
Dans cette édition nous recevons Antoine Glaser, spécialiste de la politique française en Afrique. Il nous présente son ouvrage « Le piège africain de Macron », livre dans lequel il analyse, avec Pascal Airault, la politique africaine du président français. avec AFP