« Le chef de l’Etat s’est félicité de l’évolution favorable du budget de l’Etat dont la projection pour l’année à venir est arrêtée à plus de 6.400 milliards de francs CFA », écrit le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.
« Cette amélioration budgétaire est portée par une croissance projetée à 10,1 %, à la faveur du début d’exploitation des hydrocarbures », explique M. Fofana dans le communiqué du Conseil des ministres.
« Le budget 2023 passe à 6.400 milliards de francs CFA, contre 5.150 milliards pour celui de l’année [en cours], soit une hausse de 1.250 milliards », fait remarquer L’info.
L’As affirme, sur la base du communiqué du Conseil des ministres, que « 45 % du budget seront consacrés aux subventions publiques, à la santé et à l’équité sociale ».
Selon le même journal, le président de la République veut faire de 2023 une « année sociale ».
« Il avait annoncé un gouvernement de combat, et il lui donne un budget conséquent pour les batailles de l’année prochaine. En priorité, la demande sociale et la cherté de la vie prendront quasiment la moitié des ressources », observe Le Quotidien.
« Macky Sall tient au respect du quantum horaire », note Kritik, ajoutant que le chef de l’Etat a manifesté le désir, lors du Conseil des ministres, de « préserver un dialogue social permanent avec la communauté éducative pour asseoir un climat scolaire apaisé, qui garantit (…) la continuité des enseignements et apprentissages ».
Pour y arriver, « Macky Sall peaufine son plan », écrit Sud Quotidien.
EnQuête signale que « malgré la bonne volonté des autorités et du corps [enseignant], les soucis matériels risquent de compliquer une rentrée scolaire déjà éprouvante pour les ménages ».
La pénurie d’enseignants « a alimenté la première polémique [de l’année scolaire] lorsque la Cosydep (une organisation indépendante active dans le secteur de l’éducation) a affirmé qu’il manque 45.000 enseignants au Sénégal. Une déclaration qui a mis en colère le ministère de l’Education, lequel ne s’est pas fait prier pour démentir » la Cosydep, relève EnQuête.
Le « déclin » du Parti socialiste
Le Quotidien fait remarquer que « l’école publique est confrontée à tant de maux qui lui donnent une image peu reluisante : bâtiments en ruine, cours mal entretenues, toilettes inexistantes ou impraticables, classes pléthoriques ».
« En dépit de ce tableau noir, relève le même journal, elle arrive toujours à faire des miracles en sortant (…) des génies, ce qui aurait suffi pour investir encore dans l’éducation (…) Un cadre de vie agréable est aussi un intrant de réussite. »
Le Témoin Quotidien fait état d’ »un gap énorme de ressources humaines de qualité », à quoi s’ajoute « la problématique des abris provisoires » (classes de fortune, souvent faites de paille et de branches d’arbres) et les « écoles inondées ou occupées par des sinistrés ».
L’Observateur évoque la « dégradation des infrastructures routières ». Un expert en sécurité routière propose aux pouvoirs publics, dans un entretien avec le journal, de procéder à « un redimensionnement technique des routes ».
Ibrahima Ndongo est d’avis qu’il ne suffit pas de « les revêtir de minces couches de goudron », en même temps qu’il déplore la disparition des services décentralisés des « travaux publics », qui s’occupaient de l’entretien des routes partout dans le pays.
En raison de sa « majorité fragilisée » par la forte percée de l’opposition aux dernières élections législatives, Macky Sall pourrait être tenté par le recours à l’article 77 de la Constitution, affirme Bés Bi Le Jour. Il rappelle que cet article lui donne la « possibilité de contourner l’opposition par les ordonnances ».
Le Vrai Journal se préoccupe du « déclin » du Parti socialiste (PS). Créé en 1948 sous un autre nom, au pouvoir jusqu’en 2000 et allié du parti au pouvoir depuis 2012, le PS « ne cesse de perdre pied dans l’échiquier politique », note-t-il.
Le Vrai Journal ajoute que cette formation politique a vu « sa phase de déclin s’accélérer avec le décès d’Ousmane Tanor Dieng », qui l’a dirigé pendant une vingtaine d’années.
Le Soleil consacre un dossier à la « résistance » du papier devant la toute-puissance du numérique. « La révolution digitale (…) n’a pas épargné le monde de la littérature et de l’édition. Elle a eu un impact sur nos pratiques de lecture. Mais l’essor du livre numérique, qui fait de nouveaux adeptes, n’a pas (…) condamné le livre à l’obsolescence », explique-t-il.
JM