L‘Etat ivoirien a définitivement validé fin septembre l‘acquisition des participations du groupe de BTP français Bouygues dans Socoprim, la société de gestion du troisième pont d‘Abidjan.
Comme annoncé par Africa Intelligence au début du mois (AI du 03/09/21), l‘Etat ivoirien a bouclé fin septembre le rachat des parts de la société Bouygues travaux publics (BYTP), filiale du conglomérat français éponyme, au sein de la Socoprim, qui gère le pont à péage Henri–Konan–Bédié reliant les quartiers sud et nord d‘Abidjan. Bouygues, qui disposait de près de 19 % de l‘actionnariat de Socoprim, a un temps souhaité céder sa participation à Egis, concessionnaire de l‘aéroport international d‘Abidjan. Mais l’Etat ivoirien a préféré racheter lui–même les titres et monter ainsi au capital de la société.
La transaction a été supervisée par Amedé Koffi Kouakou, le ministre de l‘équipement, avec l‘appui du ministre du budget Moussa Sanogo et de son collègue de l‘économie Adama Coulibaly. La vente a été structurée autour d‘une
cession d‘actifs de titres publics du Trésor ivoirien, que Bouygues pourra lui–même monétiser – après décote – auprès d‘établissements financiers.
Projet phare du début des années 2010, le pont à péage était, à l’origine, détenu à 49 % par Bouygues. Le groupe avait néanmoins été contraint de céder une portion de ses parts à plusieurs investisseurs, parmi lesquels le fonds sud–africain Harith, le Pan African Infrastructure Development Fund (PAIDF) ou encore la banque panafricaine Africa Finance Corp (AFC). L‘Etat ivoirien était, quant à lui, actionnaire à hauteur de 18 % : avec le rachat des parts de Bouygues, il dispose désormais de 37%.
Le choix de la société publique qui assurera la gestion des parts de l’Etat ivoirien dans l‘ouvrage n‘est pas encore définitivement arrêté. Le Fonds d’entretien routier, opérateur traditionnel de ce type projet, n‘est pas privilégié à ce jour, en raison de problèmes de gouvernance.
AI