Au cours d’un entretien fleuve à BFMTV, l’infectiologue a expliqué que ces chiffres n’avaient pas de « sens symbolique » pour lui.
Plus d’un an après le début de l’épidémie, et alors que la triste barre des 100 000 morts du Covid a été franchie, Didier Raoult est toujours le même. À l’occasion de la sortie de son livre Carnets de guerre Covid-19, chez Michel Lafon, le plus célèbre (et controversé) infectiologue de France a répondu, avec son franc-parler habituel, pendant plus d’une heure aux questions de BFMTV.
Lors de cet entretien, Didier Raoult, patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, a estimé que le chiffre des 100 000 morts du Covid-19, qui vient tout juste d’être dépassé en France, n’avait « pas, pour (lui), un sens symbolique particulier ». L’infectiologue, qui estimait au début de l’épidémie que le coronavirus tuait moins que les accidents de trottinette, a d’ailleurs relativisé cette proportion en soulignant qu’en 2020, il y a eu « moins de morts parmi les moins de 65 ans qu’en 2019 ou 2018 », avant l’épidémie. Mieux, le scientifique a assuré qu’« il n’y a pas eu d’années de vie de perdues en 2020 » en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Les Contrariantes #5 – Didier Raoult, l’invité viral
Ma santé ne vous regarde pas
Alors que Bruce Toussaint l’interrogeait sur la campagne de vaccination, le médecin a en revanche catégoriquement refusé de préciser s’il avait reçu une injection ou non. « Ma santé ne vous regarde pas », a-t-il fermement déclaré, expliquant toutefois qu’« à vue de nez […] la majorité des soignants de l’IHU de Marseille » avait été vaccinée. Le médecin n’a pas souhaité non plus se projeter sur les bienfaits de la campagne vaccinale : « Je ne me prends pas pour un prophète. C’est une maladie qui est très peu immunisante. L’infection naturelle, elle-même, est mauvaise. On verra la durée de vie du vaccin, il y a des variants qui résistent à un certain nombre de vaccins. C’est pour cela que je dis que le vaccin n’est pas une baguette magique. »