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Mayotte : les Comores confirment vouloir n’accueillir que les sans-papiers volontaires au retour

La grande majorité des personnes en situation illégale à Mayotte sont comoriennes, et la France avait prévu de les renvoyer dans l’île des Comores la plus proche.

Le gouvernement comorien a confirmé, lundi 15 mai, qu’il n’accueillerait que les Comoriens en situation irrégulière dans le département français voisin de Mayotte qui sont volontaires pour rentrer au pays, dans un contexte de bras de fer avec Paris sur le sujet.

« Seules les personnes candidates au départ de Mayotte seront admises », a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole du gouvernement des Comores, Houmed Msaidie. Le nombre de sans-papiers qui voudraient rentrer volontairement aux Comores restent encore à évaluer et « des mécanismes d’identification » doivent être mis en place, a-t-il ajouté.

Relations tendues

Les relations entre Paris et Moroni se sont tendues fin avril après que la France a déployé à Mayotte d’importants moyens pour déloger des migrants illégaux des bidonvilles de ce département situé dans l’océan Indien, dans le cadre d’une opération controversée baptisée « Wuambushu ». La grande majorité de ces sans-papiers sont comoriens, et la France avait prévu de les renvoyer dans l’île comorienne la plus proche, Anjouan, à seulement 70 km.

Mais Moroni, se disant dans l’incapacité d’absorber un afflux de migrants et appelant Paris à renoncer à l’opération, avait interdit les débarquements. Et la seule compagnie opérant le trajet Mayotte-Anjouan, la Société de gestion et de transport maritime (SGTM), avait suspendu la liaison maritime le 27 avril.

La SGTM a annoncé mercredi dernier son intention de reprendre la liaison maritime. Contacté lundi par l’AFP, un employé de la compagnie a confirmé « la reprise des rotations ce mercredi ». Mardi dernier, à l’issue d’une rencontre à Paris entre leurs ministres de l’Intérieur, France et Comores avaient officiellement « réaffirmé leur volonté de lutter contre les trafics et contre les passeurs

AFP

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