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Les Biya ne sont pas les Bongo, prévient le gouvernement camerounais 

Par communiqué, le ministre de la Communication camerounais et porteparole du gouvernement invite à ne pas établir de parallèles entre certains putschs et la situation de son propre pays

Le miroir grossissant de certains médias éloignés du continent africain a tort de refléter l’image de putschs incessants. Mais la vague récente de coups d’État hétéroclites est tout de même notable, si l’on considère 

isolément l’Afrique subsaharienne francophone. Les cassandres n’ont donc pas manqué de lister les chefs d’État aux profils assimilables, selon eux, à leurs collègues déchus ici ou Et le putsch gabonais de Brice Oligui Nguema inspire particulièrement les observateurs politiques de l’Afrique centrale ayant foi dans les répliques telluriques

[Exclusif] Brice Clotaire Oligui Nguema : « Ce n’est pas un coup d’État, mais un acte de libération >> 

Peutêtre hypocondriaque de la contagion politicomilitairele ministre de la Communication camerounais a décidé de 

devancer l’iguane dans l’eau. Comme pour conjurer le mauvais sort, René Emmanuel Sadi s’est fendu, le 25 

septembre dernier, d’un communiqué qui dénonce l’établissement de << parallèles insensés et saugrenus sur le devenir du Cameroun ». Il considère même que ces analyses prospectives pourraient << s’apparenter à des appels à la déstabilisation de l’État, et, de ce fait, justifier l’interpellation » des auteurs et << leur traduction devant la justice, conformément à nos lois et règlements >>

La région des rejetons 

Le porteparole du gouvernement camerounais en profite pour exhorter ses compatriotes « à plus de vigilance et de patriotisme » face à ce qu’il considère comme des clins d’œil aux putschistes éventuels. Il tient à rappeler à qui veut le lire que «<le Cameroun est un État de droit, doté d’institutions démocratiques, au sein desquelles sont clairement définis les mécanismes d’accession au pouvoir »>

Une manière de remémorer aux partisans de la courte échelle la tenue programmée de la prochaine élection présidentielle en 2025… 

C’est sur des critères de longévité au pouvoir que certains analystes ont tourné leur regard vers des voisins du Gabon. Alors que les père et fils Bongo ont enregistré cinquante- cinq ans au compteur présidentiel, avant que la dynastie ne soit renversée, le chef de l’État équatoguinéen, Teodoro. Obiang Nguema Mbasogo, comptabilise quarantequatre ans au pouvoir, et son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, trentehuit ans. Quant à Paul Biya, il a tout à la fois célébré ses quarante ans à la tête du Cameroun en 

2022 et ses quatrevingtdix ans sur Terre en 2023 -âge qui fait de lui le président en exercice le plus âgé de la planète

Dans ces trois pays évoluent des rejetons aussi politisés que l’était Ali Bongo : Teodorín, à Malabo, Denis Christel, à 

Brazaville, et Franck, à YaoundéLe lendemain du coup de force au Gabon, le gouvernement camerounais avait << pris. connaissance, avec préoccupation, des évènements survenus le 30 août 2023 ». Le communiqué du 25 septembre achèvetil de traduire sa fébrilité ? Ou prévientil les apprentis putschistes que l’effet de surprise ne saurait être leur atout

JM. Source : JA

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