Après des débuts poussifs, par manque de financements, l‘Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) de Jacqueville en Côte d‘Ivoire passe à la vitesse supérieure, alors que la menace djihadiste glisse du Sahel vers le Sud. Une évolution marquée par l‘augmentation des demandes depuis la mi–septembre, de la part des Etats sahéliens, de participer aux stages prodigués sur place. Ces derniers visent à former à « l‘interoperabilité » les armées ouest africaines via des modules spécialement dédiés aux personnels des unités d‘élite. Le site offre des conditions inédites sur le continent, avec un stand de tir pouvant permettre le tir embarqué depuis des hélicoptères, un village reconstitué pour les infiltrations en zone urbaine, la reconstitution d‘une zone refuge et d‘un hôtel de plusieurs étages (une cible prisée des djihadistes sahéliens).
La France est déjà discrètement active dans les modules de formation via les deux unités de forces spéciales de la région, positionnées au Burkina Faso et en Côte d‘Ivoire. Ce dernier constitue une place historique des forces spéciales tricolores, qui y sont présentes depuis le début des années 1990. A partir de 2011, elles avaient notamment entraîné l‘unité locale qui avait été mise à l‘épreuve, lors de l‘attaque de Grand Bassam de mars 2016. Une unité burkinabè est également actuellement en formation au sein de l‘académie de Jacqueville. Ce choix résulte de la présence de la task force Sabre, à Ouagadougou. Le Mali ne prend en revanche pas part à ces modules.
Réforme minière : qui soufflera à l‘oreille du ministre Camara ?
Les cabinets ambitionnant d‘aider le gouvernement de Côte d‘Ivoire à élaborer son plan stratégique dans le secteur minier pour les cinq prochaines années ont déposé leurs candidatures début octobre. Si le document demandé aux sociétés ayant répondu à l‘appel d‘offres portera sur 2021–2025, ses idées fortes doivent permettre de structurer l‘industrie ivoirienne sur une période plus longue. Le ministre des mines, du pétrole et de l‘énergie Thomas Camara, le premier du troisième mandat à la présidence d‘Alassane Ouattara, entend rebâtir la politique minière du pays, la remettant à plat afin de s‘adapter aux nouvelles réalités.
L‘objectif est de faire croître toujours les revenus issus du secteur, qui est plein boom depuis quelques années du fait des riches ressources en or du sous–sol ivoirien. Ils pourraient augmenter encore plus grâce au potentiel du pays en minerais essentiels à la transition énergétique comme le nickel, le graphite ou encore le cobalt. La Côte d‘Ivoire doit aussi s‘adapter aux standards internationaux de bonne gouvernance, de respect de l’environnement, de contenu local et autres enjeux apparus avec la pandémie de Covid–19, ainsi qu‘à la digitalisation de l‘économie.
Le sommet Europe–Afrique se
tiendra en février 2022 à Bruxelles
Initialement prévu en octobre 2020, le sixième sommet Union européenne Afrique aura lieu à Bruxelles les 17 et 18 février 2022. La précédente édition s‘était tenue à Abidjan en 2017. Pour ce sommet, l‘UE souhaite convier l‘ensemble des 54 chefs d‘Etat africains. Le président sénégalais Macky Sall, qui prendra en 2022 la présidence de l‘Union africaine (UA), devrait activement participer à son organisation.
L‘événement se déroulera durant la présidence française de l‘UE qui s‘étendra de janvier à juin 2022. La représentation permanente de la France auprès de l‘UE a d‘ores et déjà été renforcée en vue de ce sommet.
La rencontre interviendra deux mois après le sommet Turquie–Afrique, prévu les 17 et 18 décembre à Istanbul, et avant le sommet Russie–Afrique et le Forum sur la coopération sino–africaine (Focac), tous deux programmés en 2022.
AI