LE JEU : PLAN B, COMME BIDE
C’était soirée plan B, dimanche à Copenhague. Dans les buts, derrière, au milieu et même devant, si l’on part du principe que Giroud ira au Mondial en doublure de Benzema, Didier Deschamps a testé tout ce qu’il pouvait. Un éventuel recours au milieu, avec Eduardo Camavinga aux côtés d’Aurélien Tchouameni. Des solutions de rechange, sur les côtés, avec Benjamin Pavard (dont le goût pour le couloir n’est que relatif), et dans l’axe, avec la triplette Saliba – Upamecano – Badiashile. Après une entame cohérente, même si moins dynamique que jeudi, les Bleus ont complètement perdu le fil.
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A la ramasse sur tous les corners (à l’image d’un Tchouameni dépassé), incapable de sortir de l’étau danois, le secteur défensif, pas bien aidé par le milieu, a précipité les Bleus dans sa chute. Deux buts avant la pause, et avant de sortir Saliba et Camavinga. Clauss et Fofana sont entrés. Ce fut un tout petit peu mieux. Mais vraiment pas assez.

LES JOUEURS : LE NOUVEAU NAUFRAGE D’UPAMECANO, LE CALVAIRE DE CAMAVINGA

Dayot Upamecano n’en finit plus de souffrir en Bleu. Ce dimanche, au Danemark, il s’est encore noyé. Le Munichois ne fut pas le seul et Eduardo Camavinga a sans doute fait une croix sur le Qatar après une prestation ratée et écourtée par Didier Deschamps. William Saliba, Benjamin Pavard, Ferland Mendy : ils sont nombreux à avoir perdu des points.

 

LE FACTEUR X : LE MARQUAGE SUR LES CORNERS

Normalement, c’est un acquis. Marquage individuel ou de zone, on sait comment ça marche. Un trou, ça arrive. Deux, pourquoi pas. Mais autant ? Cette absence complète en première période, aussi surréaliste qu’inexplicable, aura complètement plombé les Bleus.

La défense, Deschamps, Camavinga : à qui la faute ?

Être mené de deux buts à la pause, c’est un déplaisir que les Bleus n’avaient plus connu depuis octobre dernier et la demi-finale de Ligue des Nations face à la Belgique. Renversants, les Bleus avaient fini par faire plier les Diables Rouges en seconde période. Cette fois, il n’y a eu ni révolte, ni miracle. Mais une nouvelle défaite face aux Danois.

LE TWEET PESSIMISTE

Trois fois sur quatre, une année de grande compétition. Trois fois, une élimination au premier tour.

LA DÉCLA : DIDIER DESCHAMPS

UN NAUFRAGE ? JE NE PENSE PAS. QUAND IL N’Y A PAS LES INGRÉDIENTS, PEU IMPORTE LE SYSTÈME.

LA QUESTION : CERTAINS ONT-ILS DIT ADIEU AU QATAR ?

A 26, ce n’est pas forcément mieux qu’à 23. Didier Deschamps en est convaincu depuis le dernier Euro. Parce que le sélectionneur sait que les trois derniers de la liste ne sont pas plus faciles à gérer que les premiers. Cette défaite va peut-être finir de le persuader de n’en prendre « que » 23 parce que la plupart des têtes alignées à Copenhague ne l’ont guère sortie de l’eau. Et pour certains, ce fut même une noyade.
On ne va pas être sympa, ni compatissant et on va citer des noms : Eduardo Camavinga et Dayot Upamecano en premier lieu. Ils ne sont pas les seuls mais eux jouaient très gros, possiblement une place dans l’avion pour Doha. Les deux du Real et du Bayern ont bu la tasse, le premier en quarante-cinq minutes, le second s’est débattu pendant quatre-vingt-dix, pour un même naufrage. En une soirée, ils ont réduit leurs chances de voir le Qatar à néant, hormis épidémie (qui n’est jamais à exclure).
C’est cruel mais c’est la règle du haut niveau : choisir, c’est renoncer. Et, hormis cas particuliers (Giroud ?), on raye les noms en commençant par le bas de la liste. Pas bien difficile de les trouver. A deux mois du Mondial, Didier Deschamps y voit donc plus clair. On se console comme on peut… Maintenant, le sélectionneur des Bleus doit croiser les doigts pour que le plan A soit sur pied. Parce que le plan B…
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LES NOTES : LA CATA CAMAVINGA, LE CHAOS UPAMECANO
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