En Côte d’Ivoire, énième conséquence des drames migratoires. Vous vous en souvenez peut-être, on en a bien sur parlé sur RFI : Le 8 janvier 2020, le jeune ivoirien Laurent Barthelemy Ani Guibahi, 14 ans, était retrouvé mort à Roissy. Il s’était caché dans le train d’atterrissage d’un avion Air France qui assurait la liaison Abidjan-Paris. Eh bien, L’intelligent d’Abidjan nous rappelle ce matin, qu’il y a un an jour pour jour, en réaction à ce drame, les autorités ivoiriennes avaient annoncé leur intention « de raser un périmètre de 200 mètres » autour de l’aéroport. Pour sécuriser la zone et éviter qu’un autre adolescent ne puisse passer. « Ce qui obligeait les riverains à quitter les lieux ». Un an après donc, l’Intelligent dresse le bilan : cette « opération de déguerpissement » a été menée à bien par endroits mais ce n’est visiblement pas le cas dans le quartier d’Adjoufou, qui comptait quelque 600 habitants.
« Après nous avoir remis 30.000 FCFA par personne comme dédommagement, témoigne un propriétaire, plus personne n’est revenu nous voir. Pour ce qui me concerne, je n’ai pas bougé », nous dit-il. Les habitants avaient dû enlever le toit de leur maison, beaucoup ont été rapidement réinstallés. «70% des gens sont revenus » selon ce propriétaire. Et L’Intelligent s’interroge : « doivent-ils leur salut à la présence de plusieurs entreprises étrangères dans le périmètre ? » Ces dernières, elles, n’ont pas été inquiétées et « ils sont même en train de construire une Usine Mercedes » affirme un autre habitant… Alors, « un an après, nous interpelle le journal, finalement, que retenir de cette affaire de l’enfant parti du train d’atterrissage d’un avion Air France ? ».
RFI