La candidature d’Augustin Thiam aux législatives du 27 décembre n’était initialement pas prévue. Le gouverneur de Yamoussoukro – et frère de l’opposant Tidjane Thiam – n’avait pas déposé de dossier pour représenter le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Ce sont finalement les instances du parti, dirigées par Gilbert Kafana Koné, qui ont décidé de le positionner afin de conserver leur siège de député.
Depuis 2021, cette circonscription est occupée par le ministre du commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba. Mais Yamoussoukro demeure un
bastion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), où l’avocat Patrice Kouassi Kouamé, dit KKP, est solidement implanté. La perspective d’une candidature d’Augustin Thiam n’avait d’abord pas convaincu Alassane Ouattara, qui s’y était fermement opposé pour éviter un affrontement fratricide, alors que le PDCI envisageait de présenter Yamousso Thiam.
Pour infléchir la position du chef de l’État, plusieurs hauts responsables du RHDP ont dû intervenir : le vice- président Tiémoko Meyliet Koné, le premier ministre Robert Beugré Mambé, ainsi qu’Ibrahim Bacongo Cissé, secrétaire exécutif du parti, qui a conduit des démarches de bons offices.
À Yamoussoukro, Augustin Thiam bénéficie néanmoins d’un ancrage local puissant. Il cumule les fonctions de gouverneur et de chef de canton, et reste un héritier direct de l’ancien président Félix Houphouët–Boigny. Autant d’atouts que le RHDP estime déterminants pour sécuriser la circonscription.
AI
