Le groupe industriel algérien Cevital cherche à s’implanter en Côte d’Ivoire. Salim Rebrab, l’un des dirigeants et fils du fondateur Issad Rebrab, s’est discrètement rendu dans la capitale économique en vue de créer dans le pays des unités de production.
Le conglomérat algérien Cevital fondé par l’homme d’affaires Issad Rebrab et dirigé par son fils Malik Rebrab relance ses ambitions d’implantation en Côte d’Ivoire. L’un des frères du PDG et membre du conseil d’administration du groupe, Salim Rebrab, s’est rendu en janvier 2025 à Abidjan pour une discrète visite afin d’étudier le marché et affiner sa stratégie d’investissement. Le codirigeant de Cevital, notamment à la tête du pôle agroalimentaire et de distribution, étudie le développement d’un projet de chaîne logistique en Côte d’Ivoire. En attendant, il prévoit de monter une usine de fabrication d’huile de soja.
Depuis 2013, Cevital tente de lancer des opérations dans le pays, avec le soutien de l’homme d’affaires Hamed Koffi Zarour, qui a fait fortune dans le cacao et s’est reconverti dans le secteur de la distribution avec son entreprise, la Compagnie internationale pour le commerce et l’agro–industrie (CICA).
Une collaboration qui a fait long feu, Hamed Koffi Zarour s’étant lancé dans la politique avec une ambition présidentielle, très vite abandonnée. Il est aussi proche de Tidjane Thiam, l’ancien patron du Crédit suisse et président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont il est le candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2025.
Constituer un réseau
À Abidjan, Salim Rebrab a également cherché à se constituer un réseau en vue de trouver des partenaires locaux. Le patriarche Issab Rebrab, aujourd’hui en retrait des affaires de Cevital au profit de ses fils, avait autrefois effectué plusieurs séjours en Côte d’Ivoire, avec son bras droit de l’époque, Mehdi Adam Iskounen.
Le groupe a un temps envisagé d’y investir 1 milliard de dollars, en vain jusqu’ici. L’influence de groupes marocains, très implantés dans le pays, où se plaît à séjourner le roi Mohammed VI, a pesé sur le choix des autorités, malgré l’ouverture du président Ouattara qui cherche à se tenir à distance des tensions entre Alger et Rabat.
Jean Moliere source: AI
