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Centrafrique : au moins 58 personnes trouvent la mort dans le chavirage d’une embarcation à Bangui

Plus de 300 personnes se trouvaient à bord de la baleinière au moment du drame, et de nombreuses victimes sont portées disparues.

Au moins 58 personnes sont mortes vendredi dans le naufrage d’une péniche surchargée sur la rivière M’poko à Bangui (Centrafrique), a annoncé le directeur général de la protection civile, samedi 20 avril. Ce bilan pourrait encore être revu à la hausse car « on ne sait pas le nombre total de personnes qui sont sous l’eau » a déclaré sur Radio Guira Thomas Djimasse, dont les équipes sont arrivées sur place 40 minutes après le drame.

Au moment du drame, l’embarcation, appelée baleinière, transportait plus de 300 personnes – bien au-delà de sa capacité. Elle se dirigeait vers Makolo pour assister aux funérailles d’un chef de village, ont expliqué des témoins. Le bateau a chaviré peu de temps après son départ de l’embarcadère d’après Maurice Kapenya, un témoin qui le suivait « dans une petite pirogue », faute de place à bord et a sorti les premières victimes, dont sa propre sœur, avec l’aide de pêcheurs et de riverains, avant l’arrivée des secours.

Les familles recherchent les disparus

Certains blessés ont été évacués à l’aide de taxi-moto, comme celui de Francis Maka qui affirme à l’AFP avoir « emmené plus de dix personnes à l’hôpital communautaire ». Samedi, alors que les équipes de la protection civile n’étaient plus sur les lieux, des familles se trouvaient toujours près de la rivière, monnayant les services des piroguiers pour la recherche de leurs proches toujours portés disparus, a pu constater sur place une journaliste de l’AFP.

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile meurtrière qui a baissé en intensité depuis 2018. Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire s’étaient alliés au sein de la CPC et avaient lancé une offensive sur Bangui pour tenter de renverser le chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra, lequel avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie.

Jean Moliere /AFP

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