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Les juntes du Mali et du Burkina veulent « renforcer leur partenariat militaire »

A Burkina Faso soldier patrols at entrance of the Goudebo refugee camp for Malian refugees, in Dori on February 3, 2020. - More than 8 000 Malian refugees live in in the Goudebo refugee camp. (Photo by OLYMPIA DE MAISMONT / AFP) / “The erroneous mention[s] appearing in the metadata of this photo by OLYMPIA DE MAISMONT has been modified in AFP systems in the following manner: [A Burkina Faso soldier patrols at entrance of the Goudebo refugee camp for Malian refugees, in Dori on February 3, 2020. More than 8 000 Malian refugees live in in the Goudebo refugee camp.] instead of [A Burkina Faso soldier patrols at a camp sheltering Internally Displaced People (IDP) from Mali in Dori, on February 3, 2020. 600 000 Internally Displaced People (IDP) have fled recent attacks in northern Burkina.]. Please immediately remove the erroneous mention[s] from all your online services and delete it (them) from your servers. If you have been authorized by AFP to distribute it (them) to third parties, please ensure that the same actions are carried out by them. Failure to promptly comply with these instructions will entail liability on your part for any continued or post notification usage. Therefore we thank you very much for all your attention and prompt action. We are sorry for the inconvenience this notification may cause and remain at your disposal for any further information you may require.”

Le lieutenant-colonel Damiba, au pouvoir à Ouagadougou, a rencontré à Bamako son homologue Assimi Goïta lors d’une « visite de travail et d’amitié ».

Les responsables des juntes au pouvoir au Mali et au Burkina Faso, deux pays sahéliens en proie à des attaques de groupes islamistes, ont décidé de « renforcer leur partenariat militaire », a annoncé dimanche 4 septembre la présidence burkinabée.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch en janvier, a rencontré à Bamako son homologue malien, le colonel Assimi Goïta, lui aussi arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat en mai 2021, pour une « visite de travail et d’amitié » de quelques heures. Il s’agit du premier déplacement à l’étranger du chef de la junte burkinabée. Le Burkina Faso et le Mali partagent une frontière de plus d’un millier de kilomètres, une zone touchée par de nombreuses attaques meurtrières de groupes djihadistes.

 Lutte antidjihadiste : le Burkina Faso et le Niger invitent le Mali à « revenir » dans une coopération militaire

« Nous entendons, dans les jours à venir, mieux examiner et renforcer le partenariat militaire qui existe entre nous pour davantage relever les défis sécuritaires auxquels les populations, nos peuples sont confrontés », a expliqué le président burkinabé dans un communiqué. Un communiqué de la présidence malienne a confirmé ces propos.

A la fin d’août, le Burkina Faso et le Niger – pays également frappé par les groupes islamistes – avaient invité Bamako à « revenir assumer ses responsabilités » dans le cadre d’une coopération sous-régionale dans la lutte contre le djihadisme. A la mi-mai, le Mali avait décidé de se retirer du G5 Sahel et de sa force conjointe, une alliance militaire luttant contre les groupes djihadistes, invoquant une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein de cette organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

Rencontre avec Alassane Ouattara

La junte malienne s’est progressivement détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie. L’armée française, poussée vers la sortie, a transféré aux autorités maliennes ses différentes bases au Mali et quitté en août le pays après neuf ans d’engagement contre les djihadistes.

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Lundi, M. Damiba doit s’entretenir avec un autre chef d’Etat voisin, le président ivoirien, Alassane Ouattara. Le Burkina et la Côte d’Ivoire partagent une frontière de près de 600 km et des milliers de Burkinabés ont fui ces dernières années les attaques djihadistes qui touchent leur pays pour trouver refuge dans le nord de la Côte d’Ivoire, moins frappé par ces violences.

Le Burkina Faso, où la junte a promis de faire de la lutte contre le djihadisme sa priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque 2 millions de déplacés. Plus de 40 % du territoire du Burkina est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées depuis le début de l’année.

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 Source: AFP

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