En 1990], Charles Blé Goudé adhère à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et à partir de ce moment occupe différents postes de secrétaire à différents niveaux. En 1996, il devient le Secrétaire national à l’organisation au bureau national et en 1998 succède à Guillaume Soro en tant que Secrétaire général de la FESCI pour un mandat de deux ans
Entre 1994 et 1999, il est emprisonné huit fois pour son engagement dans la lutte syndicale estudiantine
En 2001, il crée le Congrès panafricain des jeunes patriotes (COJEP), mouvement qui se déclare en lutte contre l’impérialisme et le néo-colonialisme.
Il obtient une licence d’anglais et passe un master en gestion et prévention des conflits à Manchester en Angleterre avant de suspendre ses études pour regagner Abidjan lors du début de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire en septembre 2002.
Cette même année il fonde l’Alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national qui organise plusieurs manifestations, pour certaines violentes, pour le départ des forces armées non ivoiriennes et « l’indépendance économique » de la Côte d’Ivoire. D’une manière plus générale cette alliance, couramment appelée simplement Jeunes patriotes, apporte son soutien au président Laurent Gbagbo et joue un rôle important durant toute la durée de cette crise.
Le 6 novembre 2004 les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) auraient bombardé des positions françaises et tué neuf soldats français et un civil américain, la France réplique détruisant tous les moyens militaires aériens de FANCI. Dans la soirée Charles Blé Goudé lance à la télévision un appel à la résistance : « Si vous êtes en train de manger, arrêtez vous. Si vous dormez, réveillez vous. Tous à l’aéroport, au 43e BIMA. L’heure est venue de choisir entre mourir dans la honte ou dans la dignité » .
Condamné par l’ONU le 7 février 2006, il est interdit de voyager et ses avoirs sont gelés, car accusé de :
« déclarations publiques supposées préconiser la violence contre les installations et le personnel des Nations unies, et contre les étrangers; direction et participation à des actes de violence commis par des milices de rue, y compris des voies de fait, des viols et des exécutions extrajudiciaires; intimidation du personnel de l’ONU, du Groupe de travail international (GTI), de l’opposition politique et de la presse indépendante; sabotage des stations de radio internationales; obstacle à l’action du GTI, de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et des forces françaises et au processus de paix tel que défini par la résolution 1633 (2005). »
Malgré cela ; il initie la caravane de la paix en invitant les rebelles à la table de la république notamment les « seigneurs de la guerre » Com’Zones. Il se rend à Bouaké et séjourne chez le colonel WATTAO au risque de sa vie au nom de la paix. Les rebelles et leurs cohortes sont admis à circuler librement dans la zone sud mais le Nord et le Centre du pays sont interdits aux Ivoiriens où ils pillent les richesses et commettent des actes de barbarie sans que la communauté s’en émeut.
En novembre 2005, il regrette les exactions contre les Occidentaux et se présente comme un pacifiste en prônant la non-violence et le rejet des armes comme moyen d’accession au pouvoir. Il organise depuis des journées pacifiques (manifestation, congrès, réunion,…).
À la suite de cela, il est nommé en avril 2007 « ambassadeur de la paix » par le gouvernement de Guillaume Soro dans la perspective d’une réconciliation nationale. Cependant, cette posture pacifiste est vue selon des diplomates français comme un moyen pour Charles Blé Goudé de bien gérer ses affaires.
À la suite de l’élection présidentielle controversée de novembre 2010, Blé Goudé est nommé ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi dans le gouvernement du Premier ministre Gilbert Marie N’gbo Aké, nommé par Laurent Gbagbo mais non reconnu par l’opposition et par la communauté internationale.
Il organise ensuite une grande manifestation de soutien au président Gbagbo près du palais présidentiel, dans la soirée du 26 mars avec un campement sur place dans la nuit suivante, qui rassemble entre 200 000 et 500 000 participants.
Après l’assaut des forces armées d’Alassane Ouattara, le 11 avril 2011, contre le palais présidentiel d’Abidjan tenu par Laurent Gbagbo et ses partisans, Charles Blé Goudé part en exil13. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, il est arrêté le 17 janvier 2013 à Accra14, détenu par la police ghanéenne, puis extradé vers la Côte d’Ivoire le lendemain.
Le 1er octobre 2013, la Cour pénale internationale annonce avoir émis un mandat d’arrêt à son encontre le 21 décembre 2011. Blé Goudé y est visé pour des crimes contre l’humanité commis en 2010-2011 (meurtres, viols, persécutions…) . Le 20 mars 2014, le conseil des ministres de Côte d’Ivoire accepte de remettre Blé Goudé à la CPI . Il y est transféré le 22 mars 2014 . Il est le 3e ressortissant ivoirien, après Laurent Gbagbo et son épouse Simone à être poursuivi par cette juridiction pour les violences meurtrières de fin 2010-début 2011 .
Son procès, conjoint avec celui de Laurent Gbagbo s’ouvre à La Haye le 28 janvier 2016. Sa durée est estimée à 3 ans minimum . La chambre est composée des juges Cuno Tarfusser (it), président, Olga Herrera Carbuccia (en) et Geoffrey Henderson.
Le 23 juillet 2018, la défense de Charles Blé Goudé dépose une demande de non-lieu. Son coaccusé Laurent Gbagbo fait de même .
Le 15 janvier 2019, Charles Blé Goudé est acquitté par la Cour pénale internationale20. Le lendemain, la CPI suspend sa remise en liberté, après un nouvel appel déposé par le procureur21. Celui-ci doit être au examiné sur le fond par la chambre d’appel22 le 1er février 2019 . Il est alors libéré sous condition et est contraint à rester aux Pays-Bas .
Le 18 décembre 2019, le procès de Blé Goudé pour des « actes de torture, homicides volontaires et viol » commis pendant les années 2010 et 2011, se tient devant le tribunal criminel d’Abidjan. Les avocats de Blé Goudé déposent un pourvoi en cassation car Blé Goudé, bloqué aux Pays-Bas en raison de sa liberté conditionnelle, ne peut se défendre en Côte d’Ivoire. Le procès est alors reporté25. Mais, le procès a toutefois lieu en décembre, sans la présence des avocats de Blé Goudé et le 30 décembre, Blé Goudé est condamné à 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Un mandat d’arrêt est délivré contre lui .
Le 6 février 2020, s’ouvre le procès en appel devant la CPI pour une levée partielle des termes de la liberté conditionnelle de Blé Goudé .
En mai 2020, la CPI lève plusieurs contraintes de la liberté conditionnelle de Blé Goudé, en particulier, il récupère son passeport et la possibilité de sortir de sa commune de résidence. Néanmoins, Blé Goudé doit demander et obtenir l’accord des pays dans lesquels il souhaite se rendre . Le seul homme politique ivoirien qui a pu inviter un eminent Apôtre de la paix, le pasteur Jesse Jackson en Côte D’Ivoire , c’est BLE GOUDE. Pendant que vous faisiez des calculs politiciens égoites pour obtenir tel ou tel poste ministériel, militaire ou autres avantages, Blé Goudé parcourait les villages , villes, hameaux pour la pôner la réconciliation. L’homme habitué à la douleur qui connait tous les prisons nationales et internationales . Que reproche-t-on à Blé Goudé d’avoir d’avoir à la division de la Côte D’Ivoire,à la casse de BECEAO à Bouaké, à l’embargo sur les médicaments et les banques. Ou avoir sacrifié sa jeunesse, été fidèle, loyal au président Laurent Gbagbo pour ses idéaux de la démocratie , l’approche humaine de sa politique. Sa constance, le sacrifice de soi, son franc-parler, son attache à la nation, la paix, à la démocratie, au développement en Côte D’Ivoire et en Afrique. Tous les détracteurs et partisans de Charles Blé Goudé s’accordent à qu’il est charismatique, rassembleur, fidèle et constant voire le meilleur de sa génération. Alors tiré sur lui , poursuit quel but. L’aspiration immédiate des Ivoiriens n’est-elle pas ailleurs; bouté hors du pouvoir le dictateur, despote Alassane Dramane Ouattara et ses cohortes qui emprisonnent, tuent et spolient les Ivoiriens. A qui profite- t-il le crime? Jean MOLIERE