20 avril 2024
Paris - France
EUROPE

Sondage : la popularité de Macron chute lourdement

La réforme des retraites plombe la popularité d’Emmanuel Macron. Sa cote chute de cinq points, à 36 %, dans le baromètre Odoxa pour LCP, Public Sénat et la presse régionale. Mais ses opposants ne profitent pas vraiment de la grogne.

Le baromètre mensuel réalisé par Odoxa pour LCP, Public Sénat et la presse régionale (*) confirme la tendance observée dans les différentes enquêtes d’opinion publiées ces derniers jours : la réforme des retraites plombe la popularité de l’exécutif. Emmanuel Macron et sa Première ministre, Élisabeth Borne, chutent de cinq points, à respectivement 36 % et 31 % de bonnes opinions. Et cela pourrait encore s’aggraver : en effet, si le conflit social venait à conduire à des blocages, 64 % des sondés en tiendraient le gouvernement pour responsable plutôt que les syndicats (34 %). Seule consolation pour Emmanuel Macron, les Français ont une mauvaise opinion de tous les protagonistes du conflit. Le leader de la CGT, Philippe Martinez, suscite autant de rejet que le président de la République. Le patron de la CFDT, Laurent Berger, est celui qui s’en sort le moins mal, avec 38 % de bonnes opinions.

Marine Le Pen en embuscade

Ce phénomène du « tous perdants » se retrouve sur la cote d’adhésion des principaux leaders politiques. Tous, ou presque, ont tendance à baisser ce mois-ci. La chute est particulièrement forte chez ceux que l’opinion identifie comme des partisans de la réforme. Moins cinq pour le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, moins cinq pour le chef des LR, Éric Ciotti, et même moins six pour l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe. Si ce dernier reste en tête des personnalités préférées, avec 36 % d’adhésion, il ne compte désormais plus que trois points d’avance sur Marine Le Pen. Stable à 33 % d’adhésion, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale apparaît plus que jamais en embuscade.

(*) Sondage réalisé du 25 au 26 janvier, sur un échantillon représentatif de 1 004 Français.

Le Télégramme

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