12 décembre 2024
Paris - France
ECONOMIE

Sommet des BRICS : voilà la raison de la non-participation de Lula

Le sommet des BRICS, qui doit se dérouler du 22 au 24 octobre 2024 en Russie, marquera un moment clé pour les membres de l’organisation. Toutefois, un des leaders fondateurs de ce bloc, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, ne pourra pas assister à l’événement en raison d’un accident domestique survenu quelques jours avant son départ.

Le président brésilien, âgé de 78 ans, a été hospitalisé le samedi 19 octobre après une chute dans sa salle de bain. Selon les informations fournies par l’hôpital où il a été admis, Lula a souffert d’une blessure à la tête, plus précisément dans la région occipitale, et a dû recevoir des points de suture. L’incident a été qualifié de sérieux, bien que sans danger immédiat pour sa vie.

Dans une conversation téléphonique diffusée sur les réseaux sociaux le lundi 21 octobre, Lula s’est exprimé pour la première fois sur l’accident. « C’était grave, mais heureusement ça n’a touché aucun endroit sensible » a-t-il confié à un membre de son Parti des travailleurs. Il a ajouté que les médecins lui avaient conseillé de rester en observation pendant trois à quatre jours pour surveiller d’éventuels effets secondaires.

Malgré son état stable, il a donc été contraint d’annuler son voyage à Kazan pour le sommet. Ce sommet des BRICS en Russie revêt une importance particulière dans un contexte mondial de tensions géopolitiques et de transformations économiques. L’organisation, créée pour représenter les économies émergentes, cherche de plus en plus à se positionner comme une alternative au G7 et aux institutions financières dominées par les pays occidentaux. Le Brésil, en tant que membre fondateur, a historiquement été l’un des principaux moteurs de cette alliance.

BRICS: Poutine suggère d’officialiser une liste des pays partenaires

Le président russe avance une nouvelle initiative stratégique pour les BRICS (groupe initialement comptant cinq pays Brésil Russie Inde Chine et Afrique du Sud mais désormais élargi à dix pays) lors de la réunion au format restreint à Kazan. Vladimir Poutine suggère d’officialiser une liste des pays partenaires de l’organisation dans la déclaration finale du sommet.

Cette proposition s’inscrit dans une dynamique d’expansion notable du groupe, alors que plus de trente États manifestent leur intérêt pour un rapprochement avec l’alliance. Le dirigeant russe souligne particulièrement l’attrait croissant des nations du Sud et de l’Est pour les BRICS, un phénomène qu’il qualifie « d’intérêt sans précédent« .

La démarche fait suite aux discussions entamées lors du sommet de Johannesburg en 2023, où les membres avaient déjà abordé la question des modalités d’association et des différentes catégories de partenariat. L’inscription de ces pays dans le document final de Kazan marquerait une étape significative dans la formalisation des relations avec les futurs partenaires.

Le chef d’État russe met cependant en garde contre une expansion précipitée. Il insiste sur la nécessité de préserver un équilibre et de maintenir l’efficacité opérationnelle du groupe. Cette approche prudente témoigne d’une volonté de croissance maîtrisée, destinée à renforcer l’influence des BRICS sur la scène internationale.
La Russie prend une décision qui secoue ce secteur

Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, la Russie a fait face à de multiples sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, affectant notamment ses exportations d’hydrocarbures et de matières premières. Ces mesures ont contraint Moscou à revoir ses stratégies commerciales et à chercher de nouvelles voies pour maintenir sa position dominante sur le marché mondial des céréales, secteur crucial pour son économie et son influence internationale.

Un bouleversement majeur dans le commerce céréalier

La Russie vient d’annoncer une transformation radicale de sa stratégie de vente de blé. L’Union des exportateurs russes de céréales a dévoilé sa décision d’éliminer les intermédiaires dans ses transactions avec treize pays importateurs majeurs. Cette mesure, effective depuis le 11 octobre 2024, touche des nations stratégiques comme l’Algériel’Égypte, l’Arabie Saoudite et l’Inde. Les transactions antérieures à cette date seront honorées selon les conditions initiales, comme l’a précisé Edouard Zernine, président du conseil d’administration du Syndicat des exportateurs russes.

Des répercussions immédiates sur le marché mondial

Cette annonce a déjà provoqué des turbulences sur les marchés internationaux. Les contrats à terme sur le blé ont enregistré une baisse significative, tandis que les cours des actions des sociétés de négoce ont également été impactés. Les analystes s’inquiètent particulièrement du sort des entreprises céréalières commerciales, notamment américaines, qui risquent de se retrouver avec des stocks importants de blé, n’ayant plus accès aux approvisionnements russes sans accord spécifique de collaboration à long terme avec des sociétés russes.

L’Algérie, un partenaire stratégique

Pour l’Algérie, quatrième acheteur mondial de blé russe, les enjeux sont considérables. Le pays a importé entre 1,5 et 1,7 million de tonnes de blé tendre russe depuis le début de l’année, faisant du blé le principal produit d’exportation russe vers l’Algérie. Ivan Natlich, représentant commercial de la Russie en Algérie, souligne l’importance de cette relation commerciale, rappelant que la Russie demeure l’un des fournisseurs majeurs de blé tendre pour le marché algérien. Cette nouvelle politique de vente directe pourrait redéfinir les modalités de ces échanges commerciaux essentiels pour les deux nations.

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