À Reims, où il rencontre les députés du groupe Horizons, le nouveau Premier ministre a affirmé que son gouvernement serait constitué « la semaine prochaine ».
Le dénouement approche. Près de deux mois après la démission de Gabriel Attal, son successeur à Matignon, Michel Barnier, a affirmé ce mercredi 11 septembre : « La semaine prochaine, on a un gouvernement. » Le nouveau Premier ministre s’exprimait depuis Reims, où il rencontre les députés du groupe Horizons.
À son arrivée dans la cité des rois de France, Michel Barnier a déclaré à plusieurs médias que la France serait dotée d’un gouvernement la semaine prochaine. « On fera les choses méthodiquement, sérieusement. J’écoute tout le monde », a d’abord expliqué l’ancien candidat à la primaire des Républicains (LR).
« Au moment où je suis, j’ai rencontré la plupart des présidents de groupe, et je continue. Je viens visiter les députés, les sénateurs, les écouter aussi », continue-t-il. « Et la semaine prochaine, on nommera le gouvernement », affirme enfin Michel Barnier. À l’issue d’un échange avec les députés du groupe parlementaire Horizons – le parti d’Édouard Philippe, qui s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle au Point –, le nouveau Premier ministre a révélé qu’il y aurait « bien sûr » des représentants du parti d’Édouard Philippe dans son gouvernement, selon l’Agence France-Presse.
Devant les parlementaires Horizons, Michel Barnier a confié garder « le même enthousiasme » que celui qu’il avait « quand il a été élu pour la première fois, à l’âge de 22 ans ». « Les bonnes idées ne viennent pas toujours d’en haut », a-t-il encore ajouté, selon BFMTV, sans doute en référence aux propos qu’il avait tenus lors de sa prise de fonction.
Dans la cour de l’hôtel de Matignon, Michel Barnier avait déclaré qu’il avait « bien des exemples en tête de progrès, petits ou grands, qui ont été accomplis grâce à des idées, de bonnes idées, de bonnes solutions apportées par les gens d’en bas ». La formule avait fait polémique, conduisant le Premier ministre de 73 ans à déclarer dimanche 8 septembre au Journal du dimanche qu’il venait « d’en bas ».
Qui pour entrer au gouvernement ?
Après sa rencontre avec les 33 députés Horizons, Michel Barnier doit également échanger avec les 36 élus du MoDem ce mercredi. Le chef du futur gouvernement aura ainsi bouclé son tour de table du camp présidentiel, lui qui s’est exprimé la veille devant les 95 députés du parti Renaissance. « Je ne demande pas un chèque en blanc. Vous avez de l’exigence, j’en ai aussi. J’ai besoin de vous et le président a besoin de vous aussi », avait-il dit aux élus désormais présidés par Gabriel Attal.
Lundi 9 septembre, le Premier ministre avait reçu à Matignon l’intégralité des 21 députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot). Leur président, Stéphane Lenormand, avait expliqué que la présence d’élus de son groupe n’était « pas du tout à l’ordre du jour des discussions ».
À lire aussi Le piège tendu par Marine Le Pen à Michel BarnierEn premier lieu, Michel Barnier s’était entretenu avec des représentants de sa famille politique, LR. La députée du Doubs, Annie Genevard, a d’ailleurs déclaré ce mercredi sur Sud Radio qu’elle « accepterait certainement » de devenir ministre de l’Éducation nationale, renforçant la perspective de voir des membres de LR intégrer l’exécutif.
A contrario, la participation de femmes et d’hommes politiques de gauche au futur gouvernement semble de plus en plus compromise. Selon France Info et Le Parisien, Michel Barnier rencontrera « prochainement des personnalités de gauche » et s’est déjà entretenu avec certaines. Toutefois, plusieurs d’entre elles ont d’ores et déjà affiché leur refus de participer au futur gouvernement.
Si la Constitution ne lui impose pas de délai, Michel Barnier est tout de même contraint par la préparation du prochain budget, qui doit être présenté aux députés au plus tard le 1er octobre.
Leave feedback about this