L’Ile-de-France, les Hauts-de-France, les Alpes-Maritimes, l’Eure et la Seine-Maritime confinées pour quatre semaines à compter de vendredi minuit
Dans ces 16 départements, les écoles et collèges resteront ouverts, tout comme les commerces de première nécessité, a dit Jean Castex. Les déplacements seront autorisés dans une limite de 10 km, sans limite de durée. Dans l’ensemble du pays, lecouvre-feu passe de 18 heures à 19 heures à partir de samedi.
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Le vaccin d’AstraZeneca est « sûr et efficace », assure l’Agence européenne des médicaments
Le régulateur européen conclut que ce vaccin contre le Covid-19 n’est « pas associé » à un risque plus élevé de caillot sanguin, mais ne peut « exclure définitivement » un lien avec des troubles de la coagulation rares.
Le verdict était très attendu au moment où les pays européens sont en pleine pénurie de vaccins contre le Covid-19 : l’Agence européenne des médicaments (AEM) a jugé que le vaccin élaboré par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca était « sûr et efficace », a annoncé, jeudi 18 mars, le régulateur européen basé à Amsterdam.
Une quinzaine de pays, dont l’Allemagne, la France et l’Italie, ont suspendu par précaution l’utilisation de ce vaccin, après le signalement d’effets secondaires possibles tels que des troubles de la coagulation et la formation de caillots, en attendant l’avis des experts européens.
Suspension du vaccin d’AstraZeneca : les réponses aux questions que vous nous avez posées Selon la directrice exécutive de l’AEM, Emer Cooke, « les avantages [du vaccin d’AstraZeneca] dans la protection des personnes contre le Covid-19, avec les risques associés de décès et d’hospitalisation, l’emportent sur les risques possibles », a-t-elle annoncé lors d’une visioconférence.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui est sur la même ligne, a renouvelé jeudi son appel à continuer à utiliser ce vaccin. Dans le même temps, des chercheurs norvégiens ont annoncé jeudi avoir établi un lien entre le vaccin d’AstraZeneca et les thromboses. Le régulateur britannique estime, lui, qu’il n’y a « pas de preuves » que les vaccins anti-Covid d’AstraZeneca et de Pfizer-BioNTech causent des caillots sanguins.
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L’AEM recommande de « sensibiliser aux risques potentiels »
Dans ses conclusions rendues jeudi, le régulateur européen estime que le vaccin n’est « pas associé à une augmentation du risque global d’événements thromboemboliques ou de caillots sanguins ». La directrice exécutive de l’Agence européenne des médicaments, Emer Cooke, a toutefois expliqué que, « sur la base des preuves disponibles, et après des jours d’analyse approfondie » des données, l’Agence « ne peut exclure définitivement » un lien entre le vaccin élaboré par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et des troubles de la coagulation rares.
Le comité de sécurité de l’AEM recommande donc de « sensibiliser à ces risques potentiels et de s’assurer qu’ils sont inclus dans les informations sur le produit ». Celui-ci conseille également « d’attirer l’attention sur ces éventuelles maladies rares et de fournir des informations aux professionnels de santé et aux personnes vaccinées pour aider à arrêter et atténuer tout éventuel effet secondaire », a déclaré Mme Cooke. L’AEM lancera aussi des « enquêtes supplémentaires pour en savoir plus sur ces cas rares », a-t-elle ajouté, affirmant cependant : « Si c’était moi, je me ferais vacciner demain. »
Un peu plus tôt dans la journée, le régulateur britannique, le MHRA, avait affirmé dans un communiqué qu’il n’y avait « pas de preuve » que les vaccins contre le Covid-19 d’AstraZeneca et de Pfizer-BioNTech causent des caillots sanguins. Les avantages de ces vaccins continuent de l’emporter sur les risques, et le public devrait continuer à se faire vacciner lorsqu’il est invité à le faire, a recommandé le MHRA.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les Britanniques défendent le vaccin d’AstraZeneca après une série de suspensions dans l’UE -
L’Italie reprendra les vaccinations vendredi
L’Italie reprendra dès vendredi son programme de vaccination avec le vaccin d’AstraZeneca, a annoncé jeudi le premier ministre, Mario Draghi, après les conclusions du régulateur européen. « La priorité du gouvernement reste de réaliser le plus grand nombre de vaccinations dans les délais les plus brefs », a-t-il ajouté dans un communiqué.
L’Italie avait suspendu lundi, à titre de précaution, l’administration du vaccin. Et l’Agence italienne du médicament (AIFA) avait interdit l’utilisation d’un lot de vaccins représentant plus de 200 000 doses alors que le pays pâtit énormément des retards de livraisons des différents vaccins disponibles. Selon l’AIFA, l’avis de l’AEM fait que « les raisons de cette interdiction n’existent plus ».
En Suède, le premier ministre, Stefan Löfven, a déclaré que les autorités analyseraient les conclusions de l’AEM avant de prendre une décision.
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Des chercheurs norvégiens établissent un lien entre le vaccin d’AstraZeneca et les thromboses
Une équipe de chercheurs de l’hôpital universitaire d’Oslo a révélé jeudi, quelques heures seulement avant que l’AEM ne livre ses conclusions, qu’elle était désormais convaincue que le vaccin était responsable de la formation de caillots sanguins chez trois patients norvégiens.
« Nous avons obtenu des résultats susceptibles d’expliquer l’évolution clinique de nos patients hospitalisés, a déclaré le professeur Pal Andre Holme, chef du service hématologie de l’hôpital. Ces résultats soutiennent l’hypothèse que nous avions avancée plus tôt, selon laquelle ces patients ont développé une forte réponse immunitaire, ce qui a conduit à la formation d’anticorps, qui peuvent enflammer les plaquettes et ainsi provoquer un thrombus [caillot sanguin]. »
AstraZeneca : des chercheurs norvégiens établissent un lien entre le vaccin et les thromboses Les autorités sanitaires du royaume avaient annoncé lundi le décès d’une des trois personnes hospitalisées quelques jours plus tôt, après avoir reçu le vaccin d’AstraZeneca. Il s’agit d’une soignante de moins de 50 ans, en bonne santé jusque-là. Les médecins norvégiens enquêtent, par ailleurs, sur un second décès chez un quatrième patient, un soignant d’une trentaine d’années, qui a succombé à une hémorragie cérébrale vendredi, quelques jours, lui aussi, après avoir été vacciné.
Oslo avait décidé de suspendre l’utilisation de ce vaccin le 11 mars, par mesure de précaution. L’agence norvégienne du médicament avait alors pris soin de préciser que le lien avec le vaccin n’était « pas avéré ».
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L’OMS réitère son appel à vacciner
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a renouvelé jeudi son appel à continuer à utiliser le vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19. Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS) de l’OMS doit publier vendredi les conclusions de leur évaluation sur la sûreté du vaccin d’AstraZeneca.
Actuellement, « les bénéfices du vaccin d’AstraZeneca dépassent de loin les risques et son usage doit continuer pour sauver des vies », a déclaré le directeur de la branche européenne de l’organisation onusienne, Hans Kluge, lors d’une conférence de presse. « Dans les campagnes de vaccination, signaler de potentiels effets secondaires relève de la routine. Cela ne veut pas nécessairement dire que ces événements sont liés à la vaccination », a affirmé M. Kluge, alors que l’OMS a régulièrement appelé à continuer à utiliser le vaccin d’AstraZeneca ces derniers jours.
« A l’heure actuelle, nous ne savons pas si certains ou tous les cas ont été provoqués par le vaccin ou par d’autres facteurs. L’OMS évalue les dernières données de sécurité, et une fois cette évaluation terminée, les résultats seront rendus publics », a-t-il souligné.
Le Monde -
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