29 mars 2024
Paris - France
ECONOMIE

Le groupe Bolloré prêt à sortir d’Afrique

Le groupe Bolloré aurait mandaté la banque américaine Morgan Stanley pour céder ses activités sur le continent africain.

Est-ce bientôt la fin des activités du groupe Bolloré en Afrique? La banque d’affaires Morgan Stanley sonde en tout cas d’éventuels acheteurs pour Bolloré Africa Logistics, comme l’a révélé Le Monde. Le groupe Bolloré est un acteur clé de la logistique en Afrique. Présent dans 42 ports comme opérateur du port, agent de lignes maritimes ou manutentionnaire de marchandises, il y emploie 21.000 personnes et réalise 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Cette activité africaine est historique dans le groupe: elle date du rachat de la SCAC (société commerciale d’affrètement et de combustible) en 1986 par Vincent Bolloré. Le groupe «ne commente pas les rumeurs concernant ses activités transports et logistique». Mais il est à un moment charnière de son histoire, Vincent Bolloré ayant prévu de prendre sa retraite en février prochain.

Il est difficile de savoir si Morgan Stanley travaille sur le dossier de sa propre initiative ou a été sollicité par Bolloré. Mais Cyrille Bolloré, le PDG de Bolloré Transports et Logistics, regardera sans doute les résultats de ce travail. Que cela débouche sur une meilleure valorisation de ces activités ou sur leur vente effective, si le prix est réellement très élevé.

Plusieurs candidats possibles

Les candidats possibles sont connus. Le Monde cite le chinois Cosco Shipping, qui exploite le port du Pirée en Grèce, le danois Maersk ou le français CMA-CGM. Interrogé, ce dernier «ne commente pas les rumeurs». Ce type d’opération aurait du sens pour CMA-CGM, puisqu’il s’est développé récemment dans les activités logistiques comme l’a montré l’OPA sur Ceva Logistics.

La question du prix pourrait cependant poser problème. Avec la crise, la chaîne logistique est devenue très tendue, ce dont bénéficient tous les acteurs du secteur. Cela signifie qu’ils ont tous beaucoup d’argent qu’ils pourraient utiliser pour faire des acquisitions, mais aussi que le prix demandé sera très élevé. Tout va dépendre de la pérennité perçue par l’acheteur potentiel de cette bonne orientation de l’activité.

Le Figaro

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